samedi 16 janvier 2010

mais où est la place de la violence ?


Cela fait 2-3 faits "divers" que j'ai voulu aborder la question. Récemment de jeunes garçons et une secrétaire d'université ont perdu la vie, agressés, poignardés, par d'autres élèves ou un étudiant, dans leur école ou aux abords.

Les médias titrent alors sur "la violence scolaire", insistant sur la "futilité" des causes ou le "coup de folie". J'ai même lu : "des ados s'entretuent pour des motifs futiles". Pourtant celui qui a eu assez de haine pour tuer ne considérait pas le motif comme futile, et la folie n'est pas dirigée au hasard !

Pour les médias, les violences possessionnelles sont "futiles" : Tel garçon a tué ou blessé tel autre parce qu'ils convoitaient la même fille, ou parce que tel garçon avait insulté telle fille de la famille, etc... L'étudiant meurtrier d'une secrétaire à Perpignan, a certes un problème psychiatrique mais s'en prenait aux étudiantEs, leur envoyait des textos de harcèlement, les suivait, au point qu'elles en avaient très peur, et le meurtrier connaissait la fille de sa victime...

Le gouvernement ne veut pas entendre parler de PRÉVENTION massive du sexisme et de respect des femmes dans toutes les sphères de la société. Lorsque nous féministes pointons les violences symboliques ou les discriminations, nous parlons dans le désert : la Halde, les publicitaires, les entreprises ou le gouvernement n'ont pas la volonté d'agir. Alors que nous sommes en pleine année 2010 "cause nationale contre les violences faites aux femmes" le gouvernement ne veut pas entendre parler de la loi cadre qui met l'accent sur la PRÉVENTION... au contraire tout semble compromis pour la parité, le droit à l'ivg ... !

J'ai repris la phrase de Valérie Pécresse dans mon dessin parce qu'elle est révélatrice de l'air du temps : "l'école doit être un sanctuaire", "la violence n'a pas sa place dans l'enceinte universitaire"... et les mesures qui vont avec, prévention ou répression (selon le bord politique) pour "protéger l'école".

Le souci, c'est que cette violence n'est pas contenue dans le manche du couteau mais dans la tête de celui qui le tient. C'est le fait de mentalités possessionnelles que les garçons ne laissent plus à la porte du collège, du lycée ou de la fac et qui les tue parfois, eux aussi.