lundi 29 avril 2013

Livre : "Le plus vieux métier du monde ?" de Claudine Legardinier

"Le plus vieux métier du monde ?" de Claudine Legardinier, dessins de l'illustratrice cAro-igano, éd. Les points sur les i (2012), 12 euros.
présentation sur le site de l'éditeur ICI... et dossier de presse à télécharger ICI... Il existe aussi un Facebook du livre.


Lire un article entretien avec Claudine Legardinier (mars 2011) toujours d'actualité.

"Le plus vieux métier du monde ?" est un livre informatif qui aborde le sujet simplement avec de nombreuses références.


Illustration (cliquer dessus pour agrandir) : photo montage de l'artiste Nelly Trumel avec les photos de l'évènement "Abolition 2012" à Paris.

En voici quelques extraits (j'ai mis en gras quelques phrases):  

"La prostitution, un sujet secondaire ? À voir les réactions passionnelles, et souvent outrancières, qui accompagnent le débat et notamment l'éventuelle pénalisation des "clients" (qui après tout sont une minorité d'hommes !), on peut penser que les enjeux en sont au contraire des plus cruciaux." (p. 5)

"Le système prostitueur n'est pas à remettre en cause pour des raisons moralisantes mais parce qu'il est contraire aux plus élémentaires droits humains" (p.8) 
-> Cette phrase résume les raisons de ma position abolitionniste. 

"[prostitution :] l'Américaine Andrea Dworkin en donne une parfaite définition à froid : 'La prostitution n'est pas une idée. C'est la bouche, le vagin, le rectum, pénétrés d'habitude par un pénis, parfois par des mains, parfois par des objets, pénétrés par un homme et un autre et encore un autre et encore un autre et encore un autre. Voilà ce que c'est.'" (p.22)
-> a le mérite de la clarté !

"En ratifiant la Convention de l'ONU en 1949 contre la traite des êtres humains et l'exploitation de la prostitution d'autrui, notre pays a affirmé une position qu'il lui faut consolider." (p.24)

"... Car la prostitution parle de tout sauf de liberté sexuelle. La sexualité qu'elle défend est une sexualité aux ordres des dominants et du profit. (...)
En réalité c'est la prostitution qui constitue une pièce maîtresse de l'ordre moral. Gardienne d'une conception victorienne du monde où seul l'homme décide, désire, dispose, où rien ne doit freiner son droit au sexe, elle n'est rien d'autre qu'un héritage de l'ordre bourgeois d'un 19e siècle hygiéniste, raciste et homophobe qui a consacré l'enfermement et la relégation des femmes dans l'espoir de préserver la famille et de contrer l'homosexualité." (p.28)


"Tout ce qui porte le beau nom de culture contribue depuis des siècles à la normalisation de la prostitution, à son esthétisation. La responsabilité des intellectuels et des artistes est majeure dans l'orchestration de cette mythologie. Le bordel par exemple reste un fantasme increvable, un fleuron de la culture et du patrimoine. L'art, la littérature, le cinéma... Tous l'ont porté au pinacle. Quel lieu esclavagiste, sur cette planète, peut bénéficier d'autant d'aura ? (p.36)

(...) En la matière, ceux qui ont la parole ont tout loisir de formuler pour les autres - les plus exclu-es - un "droit" d'être prostitué-e dont ils ne voudraient ni pour eux-mêmes, ni pour leurs enfants. " (p.38)
 
"Il est de bon ton, d'ailleurs, de comparer tout et n'importe quoi à la prostitution. Pêle mêle, l'écriture (je prostitue ma plume), la recherche (je prostitue mon cerveau)... La réalité sociale compte pour rien liquidée dans l'élégance d'une phrase. La confusion est devenue un mode de pensée. Caissière, employée de fast food ou prostituée, c'est la même chose désormais. Passer des boîtes de petits pois sur un tapis ou faire une fellation à un type qui vous met à genoux ne fait pas de différence. On voit bien que ceux qui en parlent n'ont jamais été confrontés à de tels "choix"." (p.41) 

"Médias, une propagande tenace"
Quand il s'agit d'assigner les femmes au rôle de prostituées, le message est récurrent. Le cinéma s'évertue à leur rappeler que leur place est dans une chambre de passe. Quelle actrice a pu échapper au rôle de prostituée ? (...)
Les petites filles risquent peu de s'identifier à des cosmonautes ou à des présidentes..." (p. 45)


"La liberté de se prostituer, une construction politique".
(...) En imposant dans les années 1990 le concept de "prostitution forcée", les Néerlandais ouvraient les premiers des avenues à la "prostitution libre" et donc à la libéralisation du "marché". (...)
Personne ne semblait plus se souvenir que la prostitution était jusque dans les années 1980 considérée par l'ONU comme une "violation des droits humains" ou une "forme d'esclavage imposée à des femmes"" (p.49)


"... Comment se révolter contre une réalité dont la société serine qu'elle est une nécessité sociale ou "un métier comme un autre" ? On ne se révolte pas contre la fatalité. C'est bien pourquoi les clichés sur "le plus vieux métier du monde" ont une fonction politique : celle de réduire ses victimes au silence et à la résignation." (p.60)

"Les prostituées sont régulièrement confrontées à des demandes brutales: rapports sans préservatif, pratiques scatologiques, etc. 'Les clients ont déjà chez eux une femme, alors quand ils viennent dans un salon, ils veulent quelque chose de spécial' témoigne une femme kenyane."  (p.76)

"Alors que tout le travail de civilisation consiste précisément à brider les pulsions primaires pour permettre la vie en société et garantir ses valeurs (refus des pulsions de meurtre, des pulsions de violence), le système prostitueur aménage un territoire où la pulsion, brute de décoffrage, est invitée à s'exprimer. La prostitution est bel est bien le lieu suprême du défoulement"... (p.83)

"En accordant aux lobbys proxénètes le statut d'hommes d'affaires dont ils rêvaient, nos voisins [Pays Bas, Allemagne, Suisse, Catalogne] ont ouvert la boîte de Pandore. Les prostituées sont au moins aussi exploitées, si ce n'est plus, mais les proxénètes, c'était le but, sont devenus les rois du pétrole." (p.105)

"La France, qui a voté à l'unanimité la réaffirmation de sa position abolitionniste le 6 décembre 2011, doit tenir le cap. "En France, on a la chance d'avoir une politique moins attractive pour les malfaiteurs" exliquait le commissaire Souvira, ex-directeur de l'Ocrteh, Office Central de Répression de la Traite des Êtres Humains. La loi française, qui permet à la police d'ouvrir une enquête même sans plainte de la personne prostituée, est essentielle. "Sinon, il n'y aurait jamais d'affaires !" affirme le commissaire Martinez, de la DIPJ de Marseille." (p.116)

"L'abolition du système prostitueur s'inscrit dans la continuité du combat contre le droit de cuissage, contre le viol, le viol conjugal et le harcèlement sexuel. C'est à dire dans le combat contre la mise à disposition du corps des femmes, et donc de leur personne, au profit du "plaisir" masculin." (p.131)

"La prévention de la prostitution elle-même mais aussi du clientélisme, faire émerger une nouvelle génération d'hommes non clients - est inséparable d'une politique éducative à l'égalité..." (p.144)

•  •  • 

Alors je vous recommande chaleureusement ce livre ! "Le plus vieux métier du monde ?" de Claudine Legardinier, dessins de l'illustratrice cAro-igano, éd. Les points sur les i (2012), 12 euros.

dimanche 28 avril 2013

Le gendarme de l'ARPP n'apprécie pas la publicité DESIGUAL...

Une publicité pour la marque de vêtements DESIGUAL est signalée aux Chiennes de garde. Il s'agit d'un spot télévisé que vous pouvez voir ICI... Il met en scène les vêtements de la marque sur des jeunes femmes dans des scènes matinales publicitaires sempiternellement sexy qui s'enchaînent à un rythme abrutissant sur une musique trépidante. Looooong. Bruyant. Sexisme ordinaire de femmes réduites aux apparences et à leurs fesses.

Sauf que... cherchant sur la marque pour faire cette note, je lis que cette publicité a déjà été retoquée par le gendarme de l'ARPP ! Et pourquoi tant de précipitation ? À cause de la présence... d'un sextoy. 

Je vous invite à lire l'analyse bien pertinente des Nouvelles News ICI... et la mise en parallèle savoureuse avec la tolérance que la même ARPP avait montré quand il s'agissait de femmes réduites à des objets par la compagnie aérienne et sexiste Ryanair ! Et je partage pleinement ce point de vue ! Un autre article dans Stratégies évoque le sujet (mais sans l'analyse féministe).

Lancement de la coalition “WECAMS” (Women’s European Coalition Against Media Sexism)


“Trois associations féministes, spécialisées depuis une vingtaine d’années dans la lutte contre les publicités sexistes (Donne in Quota en Italie, Object en Grande-Bretagne et Les Chiennes de garde en France), ont formé la coalition WECAMS (Women’s European Coalition Against Media Sexism), afin de mettre en commun leurs forces pour lutter, au niveau européen, contre les stéréotypes sexistes dans les publicités...” (suite du communiqué de presse à lire ICI...) 

vendredi 26 avril 2013

à travail égal, salaire égal !

Hier c'était la Journée européenne de l’égalité des rémunérations entre les femmes et les hommes.
"La journée "Equal Pay Day" a été initiée par l’association "Business and Professional Women International" aux Etats-Unis dans les années 1990, et reprise en France en 2009 et en 2011 dans l’Union Européenne.
En d’autres termes, en 2013, il faut à une femme 444 jours de travail pour gagner le salaire annuel d’un homme soit 79 jours de travail supplémentaires."

Sur le site du Ministère des Droits des femmes "L'égalité des rémunérations dans le code du travail ne restera plus lettre morte" à lire ICI...
et un article dans le Parisien en ligne "la peur du gendarme, ça fonctionne" un entretien avec Najat Vallaud-Belkacem à lire ICI...

mercredi 24 avril 2013

mardi 23 avril 2013

Voir en ligne "475 : Trêve de silence" un film documentaire de Hind Bensari.

"475 : Trêve de silence" est un film documentaire formidable sur "l'article 475" et l'impunité des violeurs au Maroc, la possibilité laissée au violeur d'épouser sa victime pour échapper aux poursuites. 

"Le projet a été décidé en 2012 suite à la mort tragique d’Amina Filali [jeune fille marocaine victime de viol, contrainte d'épouser son violeur, elle a mis fin à ses jours, cela a fait grand bruit au Maroc et dans le monde]. Pour réaliser ce documentaire, Hind s’est entourée d'une équipe de professionnels marocains, Rajae Saddiki (directrice artistique et cameraman) et Abdelhamid Sarghini (graphiste). (...)

Dans un souci d'accessibilité, Hind Bensari fait le choix de réaliser son documentaire en trois langues (arabe, français et anglais) et de le diffuser librement sur Internet.
Ce premier travail fut réalisé dans une démarche indépendante, et intégralement produit grâce à un financement communautaire et international." (source Libération Maroc ICI...)
Vous pouvez donc voir ce formidable documentaire (env. 45 mn) ICI sur VIMEO... ou bien sur Youtube ICI...

lundi 22 avril 2013

1 BD et 1 livre contre les violences faites aux femmes...

une super BD "En chemin elle rencontre" album n°3, qui rassemble des artistes talentueux-ses et motivé-es pour l'égalité femme-homme, éd. des Ronds dans l'O et Amnesty International (2013). 83 pages dessin couleur, env. 19 euros.

Présentation sur le site de l'éditrice ICI

Extrait texte de préface (par Moïra Sauvage, Amnesty International) : "... Amnesty Intl s'est engagée de manière continue depuis plus de 10 ans dans la lutte contre ces violences: des violences conjugales aux viols en passant par les mariages forcés, les mutilations sexuelles ou la traite des êtres humains, il s'agit bien d'un des plus grands scandales en matière de droits humains contre lequel les États doivent agir.
Mais la racine des violences envers les femmes se trouve aussi dans les rôles stéréotypés attribués aux deux sexes dès l'enfance, dans les inégalités femmes-hommes encore présentes dans notre société ou encore dans notre langage. Tous sont le reflet de ce "fil rouge" dénoncé depuis de nombreuses années par Amnesty Intl, ce continuum de violences contre lequel il faut lutter. Or pour lutter, il faut comprendre. Nous espérons que cette bande dessinée, destinée aux jeunes comme aux adultes, le permettra".

*  *  *

Un roman jeunesse "Touche pas à ma mère" d'Hervé Mestron, éd. Talents Hauts et Amnesty Intl (2012).
59 pages + en fin de roman 3 pages d'infos concernant le sexisme et les violences. 7 euros. Pour jeunes à partir de 12 ans.
Talents Hauts est une maison d'édition pour enfants et jeunes qui propose des livres pour l'égalité entre filles et garçons ainsi que des livres bilingues.

Présentation : "Un jour, Cécile voit un bleu sur la tempe de sa mère qui prétexte s'être cognée dans une étagère. Cécile raconte ses soupçons qui alternent avec les marques de tendresse du nouveau compagnon de sa mère, Sébastien, la tristesse de sa mère et son isolement progressif. Jusqu'au jour où, sous les yeux de Cécile, Sébastien va trop loin."
Infos sur le site des éditrices ICI

*  *  *
Lire contre la violence...

samedi 20 avril 2013

Une société retire sa communication litigieuse

Suite à la mobilisation, la société Levrat a modifié sa communication en ligne*. 

«Nous retirons ce texte que vous jugez honteux, scandaleux et déplacé et tenons encore à vous remercier pour votre mobilisation et votre sens critique (...)». L'entreprise Levrat (industrie, logistique, bâtiment...) avait mis en ligne une annonce pour recruter «des hommes, des vrais». La «pub viriliste» avait fait le tour des réseaux sociaux et entraîné de nombreuses réactions adressées directement à la société qui a retiré son annonce litigieuse et mis en ligne à la place un mot d'excuse. Et d'expliquer que le texte «se voulait drôle au second degré et volontairement provocateur». Levrat fait profil bas rappelant que la «société emploie 65 % de femmes». (source : Synthèse d'actualité sur les Droits des femmes et l'Égalité du 15 avril 2013)

* Extrait de l'ancien texte : "Ce que la société Levrat recherche, ce sont des hommes, des vrais ! Pas des rabougris, des minets immatures, des paresseux ni des arrivés, pas des comptables d'heures supplémentaires, pas des complexés, des inhibés, des anxieux, des bilieux dévorés d'inquiétude, des timorés. Pas des surnuméraires, des amateurs ou des bénévoles..."

jeudi 18 avril 2013

Communiqué de presse de 4 associations : STOP à l'incitation au viol !


4 associations féministes :
- l'AVFT (Association européenne contre les Violences faites aux Femmes au Travail), 
- et les Chiennes de garde 

publient un communiqué de presse "Stop à l'incitation au viol" après les propos du pédiatre médiatique Aldo Naouri conseillant le viol conjugal : "Violez-la !"
(voir ma note précédente)

Extrait du communiqué :

"Les propos d’Aldo Naouri ne relèvent pas d’une « opinion légitime » ou d’une proposition thérapeutique recevable, mais d’une infraction au Code pénal.
  (...)
Ces propos sont d’autant plus graves qu’ils émanent d’une personne qui bénéficie de l’autorité que lui confère son statut de médecin, et de médecin médiatique. Ils constituent un trouble à l’ordre public.
Le ministère public, qui représente les intérêts de la société, peut poursuivre d’office Aldo Naouri.

Nous lui demandons d’agir."  Communiqué intégral à lire ICI...

Et bien sûr, toujours la PÉTITION à signer en ligne sur Avaaz.org ICI

mercredi 17 avril 2013

Infos féministes + Pétitions contre l'apologie du viol conjugal par A. Naouri !

- RADIO : Le mercredi c'est Femmes Libres sur Radio Libertaire, de 18h30 à 20h30. Ce mercredi pour "Le septième Kafana", adaptation et mise en scène de Nathalie Pivain au Théâtre de l'Opprimé du 24 avril au 5 mai 2013... 
L’émission «Femmes Libres» du mercredi est téléchargeable toute la semaine ICI • Le site internet de Radio Libertaire est ICI...

- RADIO : une émission féministe sur France Inter, tous les vendredis matins de 9h10 à 10h, c'est "Les femmes, toute une histoire" de Stéphanie Duncan, le lien de l'émission et ses podcasts sont ICI...

- CONTRE les propos PRO-VIOL conjugal d'Aldo Naouri :

Pour comprendre l'affaire: "Des signatures dénoncent l'incitation au viol conjugal, dernière provocation du pédiatre Aldo Naouri..."  à lire sur Les Nouvelles News ICI... ou sur Marianne en ligne ICI...

Extrait : "Très présent médiatiquement après la parution d'un nouvel ouvrage, Aldo Naouri évoque dans cet entretien un homme se plaignant que sa femme ne fasse plus l'amour après la naissance d'un bébé. Il raconte alors qu'il lui a conseillé «en exagérant : 'Violez-la !'». Et de poursuivre : «C’était excessif mais c’était une manière de dire : allez-y, foncez, ça viendra bien ! D’ailleurs, à ces mots, le visage de la femme s’est illuminé !»"

Suite à ces propos, 2 MOBILISATIONS sont en cours :

- Sous la forme d'un communiqué à lire ICI, "Aldo Naouri, le viol et le journal Elle" cet article est signé de nombreuses personnalités, dont Martin Winckler, des responsables d'Osez le Féminisme, des féministes, des personnes travaillant dans le monde de la santé, et de nombreuses individu-es, vous pouvez dire votre soutien en indiquant "je signe" en commentaire.

- Sous la forme d'une pétition sur Avaaz.org ICI, que vous pouvez signer en ligne.

- Et puisque Naouri fait de la retape pro-viol, voici une excellente émission de France Culture sur le "SELF DÉFENSE au féminin", c'est à réécouter ICI !


*  *  *
Mon coup de gueule :

Hier soir je me documente sur Aldo Naouri, je tombe sur un article du Point (21/03/2008) sur l'Autorité, dans la veine "les pères doivent reprendre le pouvoir aux mères" (= masculiniste...) qui présente le personnage ainsi :

"Naouri a appelé de ses voeux le retour du père, critiqué la sacro-sainte alimentation à la demande, fustigé la toute-puissance des mères et émis des hypothèses sur le rôle positif de la douleur à l’accouchement."  (...)un peu plus loin "Les relations intra-utérines laissent des traces indélébiles chez l’enfant, qui sait d’emblée qui est sa mère et ne pourra d’ailleurs plus jamais s’en «débarrasser», alors qu’un père, pour un bébé, est un étranger."

Alors là, Aldo Naouri c'est vraiment LA grande classe !
La mère "on va pas pouvoir s'en débarrasser" et le père "est un étranger".
Pas étonnant que toute la famille stresse, y compris le bébé !
Après avoir déprimé tout le monde, il arrive avec ses conseils sado-maso: autorité, douleur, viol…
Avec Naouri c'est vraiment la maison du bonheur !…

Le sujet pédiatrique (= la médecine) ne l'occupe donc pas assez, même en retraite ?
Certes le médecin de l'enfant fait "un peu" partie de la famille MAIS le voir débouler dans le lit conjugal, son bréviaire pro-viol à la main, faut pas pousser ! Le viol conjugal n'est-il pas hors la loi ?! (si si) et que font journalistes et éditeurs qui relaient ces appels au viol ?!

À force de remettre tout le monde à sa place, cet homme a oublié où était la sienne : dans son lit ! Quant à ses fantasmes de viol... (j'ai signé les 2 pétitions !)

mardi 16 avril 2013

En route vers l'abolition ! ...

Suite à l'évènement organisé par le Collectif Abolition 2012 samedi à Paris... 

• Un superbe compte rendu de Sandrine Goldschmidt "Abolition citoyenne : quand la place Pigalle devient «Place de l’Abolition»" avec photos et vidéo à lire chez "À dire d'elles" ICI...

L'album photo de l'évènement, par Christine Le Doaré à voir ICI

• Un article dans l'Express "Prostitution, les abolitionnistes gagnent du terrain" à lire ICI...

Extrait de témoignage par une prostituée qui en est sorti : 
"Certains (clients) ont des fantasmes. Ils croient que notre corps peut tout supporter. Nous avons fini par intégrer qu'étant payées, nous n'avons qu'à nous taire, car nous avons voulu cette situation.
Ce qui se passe au bordel reste au bordel." 

Ce qui a été dit de fondamental :  "On ne peut pas lutter contre la traite des êtres humains et cautionner en même temps la prostitution."*

Des personnalités politiques appellent le gouvernement et les députés à la "cohérence", alors qu'une loi globale sur la prostitution doit être votée d'ici la fin de l'année.
Florence Montreynaud, historienne du féminisme et fondatrice du mouvement "Chiennes de garde" l'affirme: "Les mentalités ont changé. Avant, les abolitionnistes étaient représentés par des 'vieux' un peu moralisateurs, comme le couvent des filles repenties. Aujourd'hui, à travers notamment les reportages sur le trafic des êtres humains, les gens ne peuvent plus ignorer la violence qui fonde la prostitution. Les militants sont jeunes, le sujet est 'in'. Nous ne sommes pas un mouvement marginal."

Des hommes aussi se mobilisent, comme ceux du Réseau Zeromacho qui se présentent ainsi sur leur site :  "Des hommes, de tous pays, de tous âges, origines et conditions. Nous sommes quelques francophones qui, en 2011, avons créé le réseau international Zéromacho pour dire publiquement NON au machisme, en particulier sous sa forme extrême qu’est la prostitution."
Le site de Zeromacho est ICI...

* "La traite des êtres humains, quel que soit son motif, exploitation sexuelle ou travail, est une violation fondamentale des droits de l'Homme."

lundi 15 avril 2013

Jeu vidéo : "geeks", "nerds" et autres couillosaures...

Édifiant et très instructif l'émission de France Culture "Du sexisme et du féminisme chez les geeks" à écouter ICI
 
et pour lire l'article qui est une vraie étude, dont l'émission de France Culture parle ("Sexisme chez les geeks, pourquoi notre communauté est malade et comment y remédier") c'est ICI
 
Que de violence misogyne !!! Ce qui me fait (re)dire : "le machisme se recombine à l'infini. Le féminisme aussi…"

Reebok dit finalement "non" aux chansons banalisant le viol...

Après des protestations féministes ayant entraîné une forte mobilisation populaire, la marque REEBOK a finalement cessé toute collaboration avec le rappeur américain Rick Ross dont les paroles banalisaient le viol.
Un article en anglais ICI, en français ICI... 
Album-photos des protestations de rue aux États-Unis ICI, la pétition a recueilli 72.000 signatures de protestation.
J'ai lu que Reebok misait beaucoup sur la clientèle féminine pour maintenir ses ventes... il s'agit donc pour les femmes d'utiliser aussi ce "vote" avec le porte-monnaie afin d'obtenir simplement le respect. "Les machos ne sont forts que de notre faiblesse..." (et nous ne sommes pas faibles !)

dimanche 14 avril 2013

samedi 13 avril 2013

Après avoir lu "les femmes de droite" d'Andrea Dworkin

"Les femmes de droite" d'Andrea Dworkin (éd. Observatoire de l'antiféminisme) ... 

Je peux juste conseiller de lire ce bouquin, lecture directe et abordable, il est enfin traduit en français par Martin Dufresne et Michele Briand (édition originale américaine datant de 1983), il est préfacé par Christine Delphy. J'avais été l'écouter présenter le bouquin à la librairie Violette and Co. J'aimais déjà Dworkin avant ("Pouvoir et violence sexiste" éd. Sisyphe étant un de mes favoris).
Le livre est riche et dense, je ne peux que conseiller de le lire. 

Par "femme de droite" Dworkin entend "femme conservatrice", une phrase qui l'explique assez bien :
"Personne ne peut endurer une vie dénuée de sens. Les femmes luttent pour le sens de la même façon qu'elles luttent pour la survie : en s'attachant aux hommes et aux valeurs que respectent les hommes. En se vouant aux valeurs masculines, les femmes tentent d'acquérir de la valeur. En prônant le sens masculin, les femmes tentent d'acquérir du sens." (p 30)

Voici quelques liens assez longs pour vous faire une idée,
sur le blog "entre les lignes entre les mots" :

•    1ère partie : Ce qui parait le plus noir, c’est ce qui est éclairé par l’espoir le plus vif (première partie) | Entre les lignes entre les mots

J'ai trouvé intéressant de juxtaposer 3 extraits de mes féministes préférées, Andrea Dworkin, Benoîte Groult, et Florence Montreynaud. J'ai mis en gras le principal.

(p 218) de "Les femmes de droite" d'Andrea Dworkin
"Une autre discipline est essentielle à la pratique du féminisme et à son intégrité théorique : le constat ferme, sobre et soutenu du fait que les femmes forment une classe et partagent une condition commune. (…)
Cela ne signifie pas les femmes d'abord, les femmes meilleures, uniquement les femmes. Mais cela signifie que le sort de chaque femme - quelles que soient ses opinions politiques, sa personnalité, ses valeurs ou ses qualités - est lié au sort de l'ensemble des femmes, que cela lui plaise ou non. À un premier niveau cela signifie que le sort de toute femme est lié au sort de femmes qu'elle n'apprécie pas personnellement. À un autre niveau, cela signifie que son sort est lié au sort de femmes qu'elle déteste au plan politique et moral. (…)
Être féministe, c'est reconnaître que l'on est associée à toutes les femmes, non par choix, mais de fait, un fait créé par le système de classes de sexe."

(p 24) de "Ainsi soit-elle" de Benoîte Groult
- "Et même les femmes qui les haïssent ont bénéficié du courage de chacun des mouvements féministes. J'aimerais qu'elles le sachent ou qu'elles le sentent, car c'est le livre de l'amitié que je voudrais écrire, ou plutôt le livre de ce qui n'existe pas encore, d'un sentiment et d'un mot qui ne sont même pas dans le dictionnaire et qu'il faut bien appeler, faute de mieux, la "fraternité féminine".

et là j'ai justement envie de citer Florence Montreynaud qui parle d'Adelphité pour dire cette fraternité féminine ou sororité : 
"Un mot inventé, pour un sentiment à imaginer, à rêver, à réaliser, peut-être, en ce XXI° siècle.
Un sentiment entre fraternité et sororité.
Le mot adelphité est formé sur la racine grecque adelph- qui a donné les mots grecs signifiant soeur et frère, tandis que dans d'autres langues (sauf en espagnol et en portugais, ainsi qu'en arabe), soeur et frère proviennent de deux mots différents. Englobant sororité (entre femmes) et fraternité (entre hommes), masculine et non machiste, l'adelphité désigne des relations solidaires et harmonieuses entre êtres humains, femmes et hommes."

•  •  •

Explication pour l'illustration plus haut : c'est un moment où Dworkin parle des médicaments prescrits aux femmes (aux États-Unis... mais on sait comment la France surconsomme aussi ce genre de médicaments, surtout les femmes...) :
(p. 160) 

"Trente six millions de femmes peuvent être maintenues sous tranquillisants chaque année et le pays ne s'en rend même pas compte : leur énergie, leur créativité, leur humour, leur intellect, leur passion et leur engagement ne manquent à personne. C'est dire à quel point on tient en haute estime la valeur de ces femmes, leur contribution est jugée importante, leur personnalité, marquante et leur vigueur, essentielle."

(la dernière phrase étant bien entendu de l'ironie, gardons toute notre énergie et créativité, camarades féministes ;o) 

mercredi 10 avril 2013

Publicité sexiste : relais d'une pétition à partager sur vos réseaux...

Une communication est adressée aux Chiennes de garde concernant l'affiche de l'Open de la Ligue Féminine de Basket (le blog en a parlé ICI…), nous informant que la même maison de pub a aussi fait l'affiche sexiste de la Coupe de la Ligue de Handball féminine (femme de cirque qui fouette un ballon). Affiches à voir sur ce site de sport...

Nous sommes aussi informées d'une pétition adressée au président de la Ligue, pour faire modifier l'affiche de l'Open LFB 2013. Le lien de cette pétition est ICI Il est important de réagir, d'autant que ces publicités sexistes pour le sport se font presque toujours avec l'aide de fonds publics, notre argent. Je viens de la signer. N'hésitez pas à relayer largement cette pétition sur vos réseaux ! Merci ! L'union fait la force, au féminin aussi. 

•  •  • 3 émissions de RADIO féministes ;o)


- Le mercredi c'est Femmes Libres sur Radio Libertaire, de 18h30 à 20h30. Ce mercredi avec Marguerite Abouet, scénariste ivoirienne, auteure de la BD "Aya de Yopougon.
Sélection Paroles de femmes au Festival international de Très courts (courts métrages de 3 minutes maxi) le 4 mai 2013

L’émission «Femmes Libres» du mercredi est téléchargeable toute la semaine ICI • Le site internet de Radio Libertaire est ICI... 

- sur France Inter, tous les vendredis matins de 9h10 à 10h, c'est "Les femmes, toute une histoire" de Stéphanie Duncan, le lien de l'émission et ses podcasts sont ICI... 

- sur France Culture, un sujet (45 mn) sur le sexisme, le féminisme et les geeks... infos et écoute ICI...

mardi 9 avril 2013

Florence Montreynaud, fondatrice des Chiennes de garde, nommée Chevalière de la légion d'honneur

Florence Montreynaud a été nommée Chevalière de la légion d'honneur et décorée le 27 mars 2013 par Najat Vallaud-Belkacem, Ministre des Droits des Femmes pour son engagement depuis plus de 40 ans au service de l'idéal féministe, pour un monde de paix, libéré de la haine et de la violence machistes. (Lire ICI...)

Historienne, auteure de nombreux livres féministes, Florence est la fondatrice de plusieurs réseaux :
 "La Meute contre la publicité sexiste", unie depuis 2007 aux Chiennes de garde et formant La Meute des Chiennes de garde, "Encore Féministes", elle a récemment impulsé avec des hommes le Réseau "Zeromacho" des hommes disent NON à la prostitution!

Le programme de l'après-midi de samedi, vers une société sans prostitution...

Le collectif Abolition 2012 - 53 associations féministes - organise le 13 avril, de 13h30 à 18h, un événement à la Machine du Moulin Rouge à Paris pour construire ensemble une société sans prostitution et obtenir l’adoption d’une loi d’abolition du système prostitueur. De nombreuses personnalités de la société civile viendront exprimer pourquoi, comme nous, elles pensent que l’abolition, c’est la seule solution, pour mettre fin à cette violence qu’est la prostitution !"
Inscription obligatoire ICI...
Rejoignez l'événement sur : abolition13avril.wordpress.com
Twitter : @abolition2012
Facebook :
http://www.facebook.com/abolition2012?ref=hl
Je me suis inscrite je pense que ce sera bien ;o)
J'ai mis en haut 2 pages du dossier de presse, mais si vous voulez plus de détails il est téléchargeable ICI...


dimanche 7 avril 2013

NARTA fait suer les femmes...

Je reviendrai sur cette publicité la semaine prochaine (ce soir et demain je vais manquer de temps)... mais elle est signalée sur ce blog par les Désobéissantes... et à voir sur le site de Narta pour s'en persuader : oui cela existe...

vendredi 5 avril 2013

Après les "Maisons de naissance", les "Maisons dentaires" ?

(il fait peurrrr mon titre hein ? ;o)
Meuh non, rassurez-vous ! Le "sans anesthésie", c'est juste bon pour ce truc de bonne femme qu'est l'accouchement... (thème en lien avec ma note de mercredi sur la santé des femmes et la disparition - programmée, elle - de la gynécologie médicale)
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jeudi 4 avril 2013

mercredi 3 avril 2013

Les infos féministes du mercredi...

- RADIO : Le mercredi c'est Femmes Libres sur Radio Libertaire, de 18h30 à 20h30. Ce mercredi
* avec Maudy Piot pour les 10 ans de Femmes pour le dire, femmes pour agir "La citoyenneté au féminin, Grand forum national" le jeudi 11 avril 2013 à l'Hôtel de ville de Paris (lire ICI...)
* et présentation de la Journée d'action Abolition 2012, le samedi 13 avril 2013 à la Machine du Moulin rouge (
lire ICI...)
L’émission «Femmes Libres» du mercredi est téléchargeable toute la semaine ICI • Le site internet de Radio Libertaire est ICI... 

- RADIO : une émission féministe sur France Inter, tous les vendredis matins de 9h10 à 10h, c'est "Les femmes, toute une histoire" de Stéphanie Duncan, le lien de l'émission et ses podcasts sont ICI...

- Des AUTOCOLLANTS féministes (image ci-dessus) en vente sur internet c'est chez etsy.com ICI...

- GYNÉCOLOGIE médicale : En 2011, il ne restait que 1000 gynecos pour 30 millions de femmes, et si rien n'est fait, il n'en restera que 600 en 2015 et 180 en 2020.
Il est urgent de soutenir le maintien d'une spécialité fondamentale dont la spécificité ne peut pas être correctement appréhendée par un généraliste avec tous les risques de suivi que cela comporte.

Une pétition incontournable à signer est disponible ICI sur le site du Comité de défense de la gynécologie médicale. Avant qu'il ne soit trop tard...

- Cet appel pour la gynécologie médicale est à rapprocher de la page centrale de Charlie Hebdo d'aujourd'hui que je vous conseille "Santé des femmes : on est en train de revenir aux années 50" d'Odile Buisson, gynécologue obstétricienne (lire un article approchant ici) et auteure de "Sale temps pour les femmes"...

- "Le collectif ABOLITION 2012 - 53 associations féministes - organise le samedi 13 avril, de 13h30 à 18h, un événement à "la Machine du Moulin Rouge" à Paris pour construire ensemble une société sans prostitution et obtenir l’adoption d’une loi d’abolition du système prostitueur. De nombreuses personnalités de la société civile viendront exprimer pourquoi, comme nous, elles pensent que l’abolition, c’est la seule solution, pour mettre fin à cette violence qu’est la prostitution !"... Toutes les infos sont ICI...


- Enfin je signale (ou re-signale) les excellentes Synthèses d'actualité du Ministère des Droits des Femmes que vous pouvez télécharger ICI... et vous y abonner.

mardi 2 avril 2013

Refus d'affichage sexiste : Bravo à la Maire de Villeneuve-Saint-Georges (94) !


"Une maire fait retirer les affiches du Salon de l'érotisme :

Une jeune femme blonde, les yeux bandés, qui pose lascivement à côté d'un jeune homme bodybuildé. La publicité qui annonçait le salon de l'érotisme, qui s'est tenu récemment au Bourget, n'a pas eu le droit de cité à Villeneuve-Saint-Georges Val-de-Marne. La maire communiste de la ville, Sylvie Altman, a ainsi fait retirer les affiches qu'elle juge sexistes. Pour ce faire, elle a appliqué l'arrêté municipal pris le 30 juin 2010 qui interdit tout affichage de publicité à caractère pornographique dans sa ville. 
Collées le 13 mars dernier, ces affiches devaient rester jusqu'au 28 mars. «Pour nous, il s'agit d'une publicité d'ordre sexiste, non pas parce qu'il s'agit du Salon de l'érotisme, mais parce que la femme, au-delà d'être en tenue légère, y est mise en scène avec les yeux bandés. Cela renvoie à l'idée de femme-objet et de soumission», explique Sylvie Altman dans un communiqué. 

Comme le rappelle « Le Parisien » (voir l'affiche + article ICI...) la commune de Villeneuve-Saint-Georges avait décidé de mettre en place cet arrêté afin de débarrasser la ville des publicités à caractère pornographique affichées sur les murs de la nationale N6. «Il y en avait partout, notamment sur le chemin des écoles. Le seul moyen de s'en prémunir a été de prendre un arrêté», explique la mairie dans les colonnes du quotidien. «Depuis cette date, l'arrêté a été respecté. C'est la première fois depuis deux ans qu'une telle affiche passe entre les mailles du filet», ajoute-t-elle." (source "Courrier n°221 de la Marche Mondiale des Femmes" et Le Parisien, merci Florence pour la transmission ;o)

Finalement, quand on veut agir contre le sexisme, on peut. Alors ce qui est étonnant, c'est la tolérance au sexisme, à ces postures de femmes soumises, dans toutes les autres villes et sur des panneaux immenses ! Un manque de volonté politique...

lundi 1 avril 2013