jeudi 31 octobre 2013

féministe au naturel ^^

On a des lumières, elles sont chez EDF (et oui ce sont des hommes !)…


Aujourd'hui réaction à une publicité vue/subie sur internet, il s'agit d'un spot ("EDF pulse, donnons l'impulsion au progrès") qui passe aussi à la télé… Vous pouvez le voir sur le site "Web télé d'EDF" ICI

Texte officiel accompagnant la vidéo : "à chaque époque son avancée. C'est ce que démontre la dernière pub d'EDF, où l'on voit des hommes et des femmes parler avec passion de leur travail à des interlocuteurs tantôt crédules, tantôt bluffés. Ces interlocuteurs, ce sont un peu chacun de nous. Les temps changent, mais pas l’envie d’innover pour le bien commun."

En résumé : ce sont en tout 4 hommes et 1 femme EDF, présentés l'un après l'autre dans une relation tête-à-tête avec un ou une "non EDF", 5 séquences qui s'enchaînent avec une progression dans le temps (le spot débute dans un café années '50 en noir et blanc et se termine par un échange webcam)…

Déroulé du spot :

1re séquence (13 secondes) : dans un café, un couple en tête à tête,
- un homme EDF s'adresse à une femme : "Voyez-vous Brigitte, j'éclairerai bientôt tout un village grâce aux marées !"
- Elle (rire) : "ah ah ah ah ! éclairer avec la mer… c'est vous qui me faites 'marer' mon petit Michel."

• 2e séquence (10 secondes): dans un café,
- une femme EDF s'adresse à un homme : "Je travaille à Electricité de France sur la prochaine centrale nucléaire."
- Lui : "et tu fais quoi, la décoration ?"
(le visage de la femme se ferme et elle part)

• 3e séquence (12 secondes) : (musique et danse)
- un homme EDF s'adresse à une femme : "les voitures bientôt seront électriques. J'y travaille. Plus de pollution, plus de bruit."
- Elle : "ah ouais ?… des voitures électriques ?…" (ton dépité, et elle part)

• 4e séquence (10 secondes) : (dans un café)
- un homme EDF s'adresse à une femme : "Mais je t'assure, tu pourras produire ton électricité toute seule, chez toi, je t'aiderai si tu veux."
- Elle (avec un léger accent étranger) : "Quels baratineurs ces Français !"

• 5e séquence (11 secondes) :
- un homme EDF s'adresse à sa femme (via webcam) "Tu sais que bientôt tu pourras voyager dans un avion qui sera complètement électrique et… j'y serai pas pour rien."
- Elle : "Whaouh… sinon t'as pensé à changer l'ampoule du salon ?"

• Voix off de conclusion : "les femmes et les hommes d'EDF ne cesseront jamais de croire au progrès…"

- "Ma" conclusion : ce spot montre 4 hommes et 1 femme alibi EDF, soit 80% d'hommes progressistes victimes de 80% de femmes à l'esprit buté qui ne croient ni en eux (les pôvres hommes éconduits), ni au progrès ou à l'avenir de la technique… C'est d'ailleurs sur une femme incapable de voir plus loin que "son salon" et de changer une ampoule (mais parfaitement capable de contrôler que son conjoint l'a bien fait) que se termine le spot… EDF : la grande clâsse !
*  *  *
Cette semaine, Gérard Biard parle d'un sujet approchant dans son excellente chronique "À BAS LA PUB" dans Charlie Hebdo. Intitulée "Blasphémateurs" elle critique une publicité Areva ("L'avenir pour énergie, c'est s'engager au service de la sûreté de 250 réacteurs dans le monde")

Extrait du texte de Charlie Hebdo : 

"Si la sécurité des centrales nucléaires était aussi performante que la communication d'Areva, on pourrait sans souci dormir tranquille, les doigts de pied en éventail, au bord des piscines de refroidissement. Mi-octobre [2013], le Journal du Dimanche annonçait que l'État et EDF envisageaient très sérieusement de prolonger de 10 ans la durée de vie des réacteurs nucléaires. Laquelle durée avait déjà été prolongée de 10 ans en 2003. Ce qui amènerait les tas de béton radioactifs à un âge respectable de 50 ans, alors qu'ils n'ont été prévus à l'origine que pour une durée de 30 ans… D'où inquiétude…" (suite à lire sur Charlie Hebdo papier, en plus cette semaine je le trouve particulièrement réussi ;o) le site du journal est ICI...)

*  *  *
Et si finalement, douter d'un progrès "façon EDF" était aujourd'hui preuve d'intelligence, de réalisme, d'adaptation au monde en pensant aux conséquences futures de nos choix d'aujourd'hui ?...

mercredi 30 octobre 2013

Les infos féministes du mercredi...

• RADIO : Le mercredi c'est Femmes Libres sur Radio Libertaire, de 18h30 à 20h30. Ce mercredi : Sandrine GOLDSCHMITT a lu le livre de "L'être et la marchandise. Prostitution, maternité de substitution et dissociation de soi" de Kajsa Ekis Ekman, (M Éditeur - 22€) et en fera partager les idées essentielles : "Une déconstruction stimulante et brillante du discours favorable à la prostitution d’autrui (travail du sexe) et à la maternité pour autrui (de substitution)" selon le site http://sisyphe.org/.
L’émission «Femmes Libres» du mercredi est
téléchargeable toute la semaine ICI • Le site internet de Radio Libertaire est ICI...

 
Un spectacle de théâtre sur Olympe de Gouges au Lucernaire (Paris 6e) du 23 octobre 2013 au 4 janvier 2014, plus d'infos et réservations ICI...

Un tumblr de dessins contre le harcèlement des histoires vécues mises en bandes dessinées par Thomas Mathieu à découvrir et suivre absolument "Projet Crocodiles" ICI...

Un texte sur la prostitution de Joël Martine "le consentement dissymétrique" à lire ICI...
• À GARDER ET À EXPLORER / Ressources pédagogiques sur la Publicité sexiste en provenance du Québec, du matériel pour éduquer à l'esprit critique à destination des enfants, des jeunes (et même des adultes) !...
Présentation : "Du 4 au 8 novembre 2013 se tient la 8e Semaine éducation médias, sous le thème "La publicité et la consommation : Que vend-on réellement? Aider les enfants à comprendre les messages publicitaires"... Cette semaine a pour objectif d'aider les jeunes à avoir un esprit critique envers les médias afin d'en faire un usage réfléchi et éclairé. À cette occasion, l'Office de la protection du consommateur et le Secrétariat à la condition féminine s'associent pour sensibiliser le public à l'influence de la publicité et aux enjeux de la consommation." Textes, activités, vidéos... c'est ICI... ;o)

mardi 29 octobre 2013

Ouf ! Je suis rassurée !


Dès 3 ans !

samedi 26 octobre 2013

(après "comment choper une fille"...)

"Lettre au procureur de la République de Paris, demande de poursuites contre G. Pley" (pour agressions sexuelles sur au moins 6 femmes) par l'AVFT. Cette lettre ouverte est à lire sur Facebook ICI… ou sur le site de l'AVFT ICI

PÉTITION à signer pour demander à Guillaume Pley (et à des responsables d'NRJ) de retirer sa vidéo de Youtube... "Guillaume Pley, animateur vedette de la radio NRJ, est l'auteur de la vidéo pour "embrasser une inconnue en 10 secondes et 3 questions", vue 3 millions de fois sur Youtube, vidéo qui banalise le harcèlement sexuel." Demandons le retrait de cette vidéo, signer en solidarité ICI... !

vendredi 25 octobre 2013

Libération (pour qui ?...)

 Suite à l'article de Luc Le Vaillant dans Libération titré "Najat*, son gigolo et la pénalisation des clients"... à lire les réactions de Caroline de Haas dans Mediapart ICI... de la Rédaction des Nouvelles News ICI... et de Patric Jean sur son blog ICI... d'autres réactions et communiqués de Presse à lire via le Facebook d'Encore Féministes ICI...

Sur le même thème, des mobilisations importantes du 25 octobre au 25 novembre 2013 (journée internationale contre les violences faites aux femmes) à voir sur le site du Mouvement du Nid ICI...

Une vidéo formidable qui manie l'humour sans détour, sur la banalisation / légalisation de la prostitution, à voir sur le site Les jeunes pour l'abolition ICI...

* "Najat" il s'agit de Najat Vallaud Belkacem, porte parole du gouvernement, et ministre des droits des femmes...

jeudi 24 octobre 2013

le missionnaire GDF ;o)


Publicité GDF SUEZ (trouvée dans Libération papier du 21/10/2013 par l'une de nous)...
Elle : "L'énergie est un enjeu d'avenir, mais tellement complexe qu'on s'y perd".
Lui : "Chez GDF-SUEZ, notre mission est aussi de vous expliquer l'énergie et de vous proposer les meilleurs choix"  ... et ce que ça m'inspire...

mercredi 23 octobre 2013

les infos féministes du mercredi...

• RADIO : Le mercredi c'est Femmes Libres sur Radio Libertaire, de 18h30 à 20h30. Ce mercredi Interview d'Alain PIOT sur son livre «La spirale de la misogynie» (Ed. L'Harmattan, 15€)
Qu'est-ce que la misogynie ? C'est d'abord le mépris de la femme, des femmes. Puis ce mépris se transforme quasi naturellement en haine de la femme, des femmes. Enfin la spirale entraîne ces sentiments, attitudes, comportements vers la violence qui est le passage à l'acte trop fréquent de la part de conjoints, d'hommes ordinaires, de religieux intégristes, d’États théocratiques etc. C'est cette culture odieuse qu'Alain Piot s'efforce d'analyser et de décrypter.
...L’émission «Femmes Libres» du mercredi est téléchargeable toute la semaine ICI • Le site internet de Radio Libertaire est ICI...

De nombreux articles (lire ici par exemple) dénoncent la vidéo de l'agresseur Guillaume Pley, la culture du viol de la radio NRJ qui ne va pas bien sûr lourder un "animateur" aussi formidable...
Maintenant il va  pouvoir bavouiller 2-3 "excuses" assorties d'une réflexion profonde sur notre "manque d'humour" tout en laissant la vidéo en ligne... et demain un pote prend le relais... puisque ça ne cause aucun ennui ni perte financière à ces braves gens... Pour le moment, Osez le Féminisme a saisi le CSA (lire ici).

Publicité sexiste AVATACAR : le JDP donne gain de cause aux plaignant-es, plainte fondée (lire ICI) ! Il en était question sur le blog ici récemment...

• Un article très révélateur sur Newsring, mais vous l'aviez peut-être déjà remarqué ? Les recherches sur Google sont un extraordinaire révélateur du sexisme et de la haine des femmes !

•  Le magazine "Elle" au Royaume Uni (n° de novembre 2013) : trois agences de publicité ont travaillé avec quelques féministes sur le "féminisme" tel une "marque"… tentative détaillée et critiquée sur le site takepart (en anglais)

lundi 21 octobre 2013

en attendant le métro...

Sur le quai du métro… temps d'attente annoncé : 5 mn
Juste le temps de remarquer ces 4 affiches côte à côte (reproduites ici les unes en dessous des autres, contraintes du blog obligent)… 



4 artistes dans la musique/chanson dont ces affiches annoncent les spectacles (sûrement très bien) qui n'ont rien à voir entre eux, mais un truc m'interpelle…

• leur présentation :
- "Zaho" et "Clarika" : juste un prénom (d'artiste) pour les femmes
- Gilbert Laffaille et Juan Carmona pour les hommes, une identité complète (leur "vrai nom" de naissance d'après wikipedia).

• leur physique :

- les femmes maquillées avec soin, yeux fermés ou en partie masqués par les cheveux en prime. Vêtements soignés, classiques.
- les hommes ont le teint terne, les cheveux / le poil gris, vêtus sobrement (Gilbert Laffaille imper à la Columbo), regard direct (Juan Carmona un peu dans l'ombre de sa guitare).

• leur attitude :

- les femmes : pose exhubérante, on se demande quelle mouche les a piquées, et pour toutes les deux bouche laaaargement ouverte. Les mains sont mises en scène (nerveusement pour Clarika).
- Les hommes : pose calme, attitude naturelle, et surtout leur bouche est fermée ! Mains détendues, ou occupées à tenir la guitare.

Oui, ça occupe de disséquer la pub en attendant le métro, puisque la pub est là… et puis imaginez un peu Juan ou Gilbert prendre la pose comme ça... ^^

samedi 19 octobre 2013

Aux Grandes Femmes la Matrie reconnaissante ;o)


merci Alexandre ;o)

mercredi 16 octobre 2013

les infos féministes du mercredi...

• RADIO : Le mercredi c'est Femmes Libres sur Radio Libertaire, de 18h30 à 20h30. Ce mercredi Françoise présentera les écrits de Clémentine de Como : "Émancipation de la Femme, Tome 1 : 1803-1841" et "Émancipation de la femme, tome 2 : 1841-1853". Dans son autobiographie, parue à Turin en 1853, cette institutrice  exige des législations plus adaptées, interpelle autant les mères et le système éducatif que les responsables politiques, combat l'injustice des préjugés et dénonce l'absence de droits dont souffrent les femmes. Elle croit aux vertus de l'art qui émancipe l'esprit et sert la démocratie en développant les intelligences... L’émission «Femmes Libres» du mercredi est téléchargeable toute la semaine ICI • Le site internet de Radio Libertaire est ICI...

• Sorties sexistes par des hommes politiques :  


- "Bernard Ronsin, conseiller général du canton de Crécy-sur-Serre, dans l'Aisne, a tenu un discours sur les femmes particulièrement déplacé dans le journal «l'Aisne Nouvelle». « La parité, c'est une connerie», déclare-t-il. «On va forcer les femmes à faire de la politique alors qu'elles n'en ont pas forcément envie. Dans ma profession (il est forgeron, ndlr), j'ai affaire à de plus en plus de femmes. Il y en a de très compétentes mais elles nous pourrissent la vie. Elles seraient mieux avec des casseroles à faire de la confiture.»" (suite dans le Parisien) 

- "Le 13 octobre, Jean Bourdeau, jeune attaché parlementaire d'un sénateur socialiste, s'en est pris sur Twitter à la députée FN Marion Maréchal-Le Pen, la qualifiant de « conne » et de « salope »." (suite dans Les Nouvelles News)
Il y a pourtant bien des arguments pour critiquer le FN, sans tomber dans l'insulte ou le sexisme ! 


Cet article des Nouvelles News parle également des sorties de Guy Bedos sur Nadine Morano, certes il est un humoriste en spectacle et spécialiste des tirades de saloooooope... Nadine Morano n'est pas la plus sympathique des politiques.  En tant que femme j'ai du mal à trouver drôle qu'on traite une femme de salooooope, mais les blagues racistes ne me font pas rire non plus... 

• un article remarquable des Nouvelles News sur l'argent, le sport et les femmes, "pas d'argent public pour les sportives ou si peu..." et sur le même thème "l'argent public pour le PSG fait débat"... oui, merci d'informer sur ces questions économiques donc cruciales !

• enfin un sujet aussi trop peu connu concernant les études doctorales et le harcèlement sexuel et moral à lire dans l'Étudiant...

mardi 15 octobre 2013

« confondre 'LA LIBERTÉ' avec le droit du pot de fer d’écraser le pot de terre »

Continuons à signer la pétition pour refuser la publicité réduisant les femmes à des stéréotypes sexistes, il s'agissait de spots de publicité Smerep… Même si un règlement ne s'établit pas "à coup de pétition", c'est exprimer votre solidarité avec notre action.

En effet, Il s'avère que la Smerep n'accepte pas la décision du JDP (jury de déontologie de la publicité) concernant ses spots publicitaires et envisage de contre-attaquer l'ARPP (autorité de régulation professionnelle de la publicité) en justice. En préalable, elle a lancé un sondage auprès de ses adhérent-es sur son site ainsi qu'une pétition, et les 21 et 22 septembre, s'est offert de publier "Qu’est-ce que la censure publicitaire aujourd’hui?" avec sa marque, en pleines pages dans le Figaro et Le Monde.   

La campagne publicitaire Smerep dans les cinémas s’est terminée en juillet 2013 mais (lu dans la presse) "la Smerep comptait réutiliser les spots au cours de l’année, avant qu’ils ne soient interdits sur Youtube car jugés sexistes et dévalorisants fin septembre. La mutuelle les a tout de même laissés en ligne."

L'agence publicitaire Lowe Stratéus (qui a créé ces spots) défend un "humour décalé"… et "l'Association des agences conseil en communication, par l'entremise de son président, a publié dans Stratégies une tribune posant la question de "tuer l'autorégulation" où il regrette l'absence de vraie "procédure d'appel"  et revendique le droit pour la publicité de "jouer avec les stéréotypes, avec les conventions, avec l'incorrect". (Le Monde du 4 oct. 2013)

Montage photo que m'inspire cette affaire : la Smerep pose une  question solennelle sur... la "censure publicitaire". J'ai mis plein de marques pour illustrer la censure publicitaire aujourd'hui, et posé un morceau de l'affiche Galeries Lafayette pour faire bonne mesure... Ne manque que le prix de la page du Monde...

(Ce blog n'est pas habituellement "un blog de texte", mais vu le sujet, j'ai rassemblé quelques éléments, références et réflexions en lien avec le sujet… mis en gras ce qui semblait essentiel et entre crochets [] d'éventuelles remarques). Nombre de réf. et titres sont cliquables.

• • •

DES ÉLEMENTS À RELIRE...

• Le rapport sur l'image des femmes dans les médias (2008) présidé par Michèle Reiser, rapporteure Brigitte Grésy :

Extraits

- p 12 "la menace du stéréotype" :"Qu’est-ce qu’un stéréotype ? Au-delà de la définition qui en est donnée en sociologie, «caractérisation symbolique et schématique d’un groupe, qui s’appuie sur des attentes et des jugements de routine», les stéréotypes constituent des images qui bloquent, qui figent à un instant donné, qui empêchent d’avancer et qui portent atteinte à l’estime de soi. Ils fonctionnent, à longueur de temps, comme des messages subliminaux qui confortent les rôles sociaux traditionnels et les pérennisent. (…)

Quels sont donc les stéréotypes les plus fréquemment relevés lors de nos auditions et plus largement que dit la vulgate publique de ces stéréotypes, afin d’en vérifier le bien-fondé ?
Ainsi fleurissent, dit-on, pour la sphère privée, les images de la mère, de l’idiote, blonde de surcroît, de l’hystérique déjantée, sinon de la putain, sans parler de la ménagère."

- p 19 et suivantes :

2.2. Les instances de régulation
2.2.2. L’autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP) : des avancées mais la persistance de points noirs [2008]
(…)
Mais les limites de l’auto régulation publicitaire sont patentes pour ce média, d’autant que des sites de vidéos comme Youtube et Dailymotion prolongent la durée de vie des publicités, en dehors de tout engagement contractuel des professionnels, y compris pour des publicités retirées suite à un avis défavorable du BVP.

Pour relever le défi de la régulation des nouveaux médias, convient-il, comme le propose le Conseil d’Ethique de la publicité, de renforcer le contrôle a posteriori (après diffusion) de l’ARPP, à l’instar de ce qui se pratique dans la plupart des autres pays européens ? [aujourd'hui rien n'a changé] De façon plus générale, il semble nécessaire que se développent des outils spécifiques de déontologie et de contrôle sur internet (codes, procédures de signalement(…), élaborés en concertation avec l’ensemble des acteurs.

(…)

Les actions en justice [2008]
Autant l’inventivité, l’émotion et l’humour sont reines dans ces actions sociétales, autant la jurisprudence en matière d’atteinte à l’image des femmes dans les médias est quasi inexistante, nous l’avons vu, même si aucune étude exhaustive n’existe à ce jour. (…)

De même, une demande constante des associations de défense des droits des femmes est de faire partie de la commission de concertation, transformé aujourd’hui en Conseil paritaire de la publicité, dans lequel ne figurent à ce jour [2013 : rien n'a changé] que les associations de consommateurs, au motif qu’une ouverture de ce comité à quelques associations sociétales serait de nature à renforcer la vigilance sur cette question de l’image des femmes.

P 87 : Plus grave encore, c’est qu’au nom d’un « politiquement correct » qui pousse à jouer le nombre ou à chasser le grossièrement démodé, on se dédouane à bon compte d’une vraie prise à bras le corps des verrous sociaux qui paralysent la vie des femmes.
Inconscience des médias, qui ne savent pas débusquer les stéréotypes qui se cachent dans les détails et croient généralement bien faire ? Inconscience certes mais en partie seulement car, à côté de bonnes volontés manifestes, se cachent aussi, chez d’autres, une volonté délibérée de profiter de ce qu’ils croient être un bon filon d’audimat et de lecture : la femme objet, la femme idiote, la femme humiliée et le sexe dans tous ses états. L’absence d’imagination, l’impuissance à créer du nouveau et la fuite de ses responsabilités peuvent aussi se trouver du côté des médias.

Ce que nous (la Commission) proposons dès lors, c’est principalement une démarche permettant d’introduire une logique de coresponsabilité entre les acteurs privés et publics, pour répondre à ce double enjeu : un enjeu d’information pour rendre visible l’invisible, et un enjeu de dialogue et de mobilisation pour mettre en mouvement l’ensemble des parties prenantes [pouët pouët tralala en 2013… ça n'a pas changé]
(…)

En ce sens, les feuilles de route suivantes sont proposées aux acteurs. (...)

II. L’Autorité de régulation professionnelle de la publicité

Deux éléments essentiels ont été ici identifiés : le fait que l’ARPP est encore trop souvent un filet à trous qui, faute d’avoir été consulté, laisse passer bien des publicités litigieuses et le caractère trop confidentiel de cet organisme, connu des professionnels mais très peu connu du grand public.
Dans ce sens, quatre axes de recommandations peuvent être identifiés :
- Resserrer les liens avec la société civile

• en organisant une communication grand public pour encourager à signaler les
manquements à l’ARPP ;

• en intégrant la présence des associations sociétales, et notamment les associations de défense des droits des femmes, au sein du Conseil Paritaire de la Publicité (CPP), où ne siègent actuellement que des associations de consommateurs et environnementales [toujours pas présentes les assoc de femmes];
- Développer la logique préventive de la France sur l’amont des publicités en étendant l’obligation de consultation préalable du BVP, déjà prévue pour les publicités télévisées, aux campagnes publicitaires nationales d’affichage (proposition élaborée par la délégation aux droits des femmes du Sénat). De l’ordre de 1500 environ par an, ces campagnes, qui ne sont pas si nombreuses, pourraient bénéficier d’un avis de l’ARPP, en moins de 48 heures pour le visuel projeté ;
- Développer également une logique répressive davantage à l’oeuvre dans des pays comme le Royaume Uni ou l’Italie en donnant plus de visibilité à l’information sur les manquements constatés par l’ARPP. Le développement du «name and shame », en interprofession, c'est-à-dire la honte ressentie devant ses pairs en cas de publicité sur une infraction constatée, comporte un effet dissuasif sur lequel il convient de jouer davantage ;

- Mieux relever le défi de la régulation des nouveaux médias (notamment Internet)
- en renforçant, comme le préconisait le Conseil d’Ethique de la publicité dans son bilan 2007, les interventions de l’ARPP après diffusion, à l’instar de ce qui se pratique dans la plupart des autres pays européens ;
- en concluant avec le gouvernement et l’interprofession un protocole d’engagement spécifique sur l’image des femmes dans la publicité sur Internet ;

[les recommandations : ces recommandations, rien n'a changé, mis à part le CSA, voir + bas] (…)

Les pouvoirs publics

L’Etat est ici dans son rôle quand il évalue, quand il forme, quand il élabore des stratégies nationales ou européennes, enfin quand il contrôle et sanctionne les entorses à la loi. Les pouvoirs publics locaux doivent également s’engager dans des démarches de valorisation et de sensibilisation de la société civile. [depuis sa création, le Ministère des droits des femmes est vigilant à ce sujet]-----


fin de citation concernant le rapport Reiser/Grésy sur l'image des femmes dans les médias (2008)

• • •

• L’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe a adopté une Résolution et une Recommandation sur le sujet des stéréotypes sexistes dans les médias le 25 juin 2010. Résolution 1751 (2010) [les Chiennes de garde la citent à chaque fois qu'elles dénoncent une publicité sexiste… afin que ce texte ne soit pas lettre morte, ne pas hésiter à la faire connaître]

• • •

• Concernant cette Résolution
Résolution 1751 (2010) du Conseil de l'Europe, un article est paru dans Les Nouvelles News en Juillet 2010, en voici des extraits...
 

"Haro sur les stéréotypes sexistes dans les médias" (01/07/2010)

"Dans la même semaine deux textes, l'un français, l'autre européen, ont mis l'accent sur le nécessaire travail à accomplir dans les médias pour lutter contre les stéréotypes sexistes. Des petits pas contre ce que la parlementaire suisse Doris Stump considère comme des « jugements de valeur » qui « légitiment le sexisme ordinaire »."

Face au sexisme dans les médias, c'est une petite avancée qu'intègre la proposition de loi contre les violences conjugales – adoptée en première lecture par le Sénat jeudi 24 juin. Elle ouvre aux associations de défense des droits des femmes la saisine du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA). Elle ajoute par ailleurs une précision aux objectifs de lutte contre les discriminations confiés à l'audiovisuel public : radios et télévisions publiques doivent agir contre « les préjugés sexistes, les violences faites aux femmes, les violences commises au sein du couple » et promouvoir « l'égalité entre les hommes et les femmes. »
Quelques heures plus tard, l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE) adoptait une résolution visant à « combattre les stéréotypes sexistes dans les médias ». Le texte, proposé par la socialiste suisse Doris Stump, propose une série de mesures aux Etats membres du Conseil de l'Europe.

Ce ne sont que des propositions, sans valeur contraignante. Mais les mots sont forts : le texte considère les médias comme un « chaînon vital des démocraties », mais qui « perpétuent une représentation réductrice, figée et caricaturale de la femme et de l'homme, ils légitiment le sexisme ordinaire et les pratiques discriminatoires et peuvent faciliter ou légitimer l'usage de la violence fondée sur le genre ».
(…)

Dignité contre liberté d'expression

La résolution conseille par ailleurs un renforcement de l'arsenal judiciaire contre la diffusion des stéréotypes sexistes. Doris Stump s'inquiète en particulier de leur propagation sur internet (tout en reconnaissant que les nouveaux médias « représentent un champ nouveau d'expression pour les femmes qui se sont emparées de l'espace virtuel »). Elle insiste dès lors : le respect de la dignité de la personne humaine et la répression des pratiques discriminatoires doivent primer sur la liberté d'expression. Laquelle « n’inclut certainement pas la liberté de propager des idées préconçues, des représentations stéréotypées et dangereuses sur une catégorie de la population, que ce soient les noirs, les juifs, les homosexuels, les femmes. Le racisme est punissable, l’antisémitisme n’est pas acceptable. Le sexisme ne doit pas être toléré. »

• • •

Sur la publicité sexiste en général :

DÉCRYPTER (outil technique de décryptage de la publicité sexiste ) :
Pour mieux cerner une publicité sexiste on peut utiliser quelques éléments d’observation. Le Comité anti-sexisme des femmes de la Montérégie (Québec) a édité une grille d’analyse remarquable).
 

Cette grille d'analyse peut être téléchargé sur le site des Chiennes de garde...
• • •

Sur L'humour publicitaire [puisqu'il est question d'humour !], plusieurs textes :

• "Le rire : une ficelle efficace à manier avec parcimonie" (extrait du journal Stratégies)

25/02/2010 - S'il reste une arme de séduction massivement utilisée par les publicitaires, l'humour reste à utiliser avec précaution. Au grand dam des créatifs, certains sujets se prêtent encore peu à la blague. (…)
Depuis plus de trente-cinq ans, chercheurs et spécialistes tentent de mesurer l'impact de l'humour sur les individus. Dans un chapitre dédié à l'efficacité dans l'ouvrage Publicité et psychologie (éd. In Press), Nathalie Blanc et Cédric Daudon admettent qu'il est bien difficile de cerner les effets réels de l'humour sur la mémorisation et les intentions d'achat, en clair sur l'efficacité.

L'institut TNS Sofres se montre plus catégorique : « L'humour ne permet pas à lui seul de renforcer la notoriété de la marque ou les intentions d'achat », explique Pierre Gomy, directeur du développement, qui se fonde sur la base de données Ad Effect. Laquelle analyse 800 campagnes datant de moins de cinq ans, en distinguant les exécutions qui incluent une composante humoristique intentionnelle et les autres (voir le tableau ci-dessous). Verdict : «L'humour en publicité permet de renforcer le souvenir publicitaire (mémorisation et reconnaissance) mais reste sans effets sur l'agrément et surtout sur les indicateurs de santé des marques.»

• • •

• sur l'humour en publicité : AVIS du CEP conseil éthique publicitaire (2010) -

"Ici et là, quelques voix s’élèvent pour s’interroger sur l’opportunité de l’usage de l’humour en publicité ; en particulier sur des sujets particulièrement sensibles et d’actualité (obésité, environnement,…). Ces questions ont conduit le Comité d’Ethique à s’interroger sur les fondements, les vertus et les limites de l’un des ingrédients les plus prisés de la publicité : l’humour.

Extraits :

2. En publicité on peut rire de tout. Mais, comme c’est avec n’importe qui, on ne peut pas rire n’importe comment. (...)
C’est pourquoi, au fil des années, l’ARPP a fixé les règles pour prévenir les excès, les débordements possibles de l’humour dans la publicité. Plutôt que de faire porter sa doctrine sur une différence (inopérante) entre les différentes formes d’humour (ironie, dérision, sarcasme, esprit, satire, …) et leur validité en publicité, l’ARPP tente de faire cohabiter humour et respect des principes déontologiques.
Ces grands principes sont : la véracité, la loyauté, la décence, la dignité, l’image de la personne humaine, la sécurité, la protection des enfants et la santé. Dès lors, le recours à l’humour est possible à condition de ne pas contrevenir aux règles déontologiques.



• • •

• Sur le site de La Meute contre la publicité sexiste, réponses aux remarques les plus souvent entendues :


« La pub, c’est drôle ! » :

"Certains rient aussi à des blagues racistes ou homophobes, que d’autres ne trouvent pas drôles. L’humour ne peut pas servir de prétexte pour faire passer un message qui dévalorise les femmes, qui ravale la sexualité au rang d’une marchandise, qui banalise la violence ou qui renforce des clichés sexistes."

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RÉFLEXIONS sur la publicité sexiste en général
(par les Chiennes de garde)


En France, les publicitaires ont pris un pouvoir démesuré : ils envahissent notre environnement et nous manipulent pour susciter des désirs qui modifieront nos comportements. Une fois de plus, la preuve est faite qu'ils usent de manière irresponsable d'un pouvoir qui, de surcroît, s'exerce sans contrôle. En effet, l'Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP) n'intervient pas avant la diffusion des campagnes, sauf pour les spots télévisés ; elle peut demander le retrait d'une publicité après avoir reçu des plaintes, c'est-à-dire quand le mal est déjà fait : son inefficacité est donc flagrante.

Nous revendiquons le droit de vivre sans être exposés en permanence à des clichés sexistes, des slogans abrutissants…
Nous demandons la création d'une instance chargée d'examiner toutes les publicités avant leur diffusion dans l'espace public. Dirigée par une personnalité indépendante, elle sera composée pour moitié de représentant-es du peuple (élu-es, associations) et pour moitié de professionnels.

Aucun film ne peut sortir en France sans un visa officiel ; pourtant, personne n'est obligé d'aller au cinéma ni d'acheter un DVD. Alors, pourquoi les publicitaires ont-ils toute liberté pour imposer des images dégradantes, dévalorisantes ou déshumanisantes dans l'espace public?
ÇA SUFFIT !

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la pub c’est sacré… !
(avons-nous simplement le droit de la désacraliser ?)

EXTRAITS DE « le bonheur conforme » de François Brune :

- "Nous sommes des cibles. Il est question de « créneau », de « stratégies », de « campagnes » pour nous accrocher, viser, pénétrer, atteindre, impacter..." (hum hum… et en face de nous on nous dit que c’est de l’humour et du second degré !)

- « Les spots comiques qui inversent la pyramide sociale minimisent son importance au moment même où ils la rappellent. »

- « les expressions publicitaires sont toujours contre la raison ».

- « déboussoler l’esprit critique » surtout : pas d’esprit critique.

- pouvoir des images = pouvoir de ceux qui les produisent.
Mais le savoir (associations de consommateurs) pulvérise le « voir ».

- Que vise le RIRE publicitaire ? Constamment un autre effet que lui-même.

- le rire = la publicité monde de gratuité, plaisant, sans enjeu commercial.
Mais le rire n’est pas qu’un lubrifiant du message publicitaire, il en fait partie…
Le rire = la fonction ludique de la consommation.

L’émotion comique cimente le groupe, le grégarise. Les spots comiques constituent les spectateurs (individuels) en public.

Le second degré est là pour mieux faire passer le premier.

- « confondre la liberté avec le droit du pot de fer d’écraser le pot de terre »

- «Les quelques exemples où l’homme est objet vont servir d’alibi à la majorité des cas où la femme le demeure. »

- « La publicité considère la société toute entière comme son support »

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des RÉFLEXIONS :

- ce que je ressens immédiatement est la tentative des marques de nous décourager de faire quoi que ce soit. L'ARPP et le JDP : de belles idées qui dérangent dès qu'elles commencent à servir un peu...

- Il faut oser parler de censure tout en s'exprimant à pleines pages hors de prix dans Le Monde et Le Figaro face à … des associations qui seraient bien en mal de rivaliser ! Alors dans ce cas : qu'est-ce que la censure ? Qui a les moyens de s'exprimer valablement ? Car il ne suffit pas de parler, encore faut-il se faire entendre… Personne ne peut financièrement utiliser les mêmes moyens que la publicité pour la contester.

- Ce qui en fin de compte est choquant  c’est moins le ridicule des jeunes filles dans ces spots que l’étalage absolu du droit publicitaire de faire ce qu'il veut comme il veut avec l'image des femmes, et de nous l'imposer sans que nous puissions rien faire contre. (c'est en payant pour voir le film "Hannah Arendt", une femme qui a marqué l'histoire, que j'ai justement subi ces publicités ridiculisant les filles et les femmes)…

- le double jeu de la publicité sexiste : certes elle PROPOSE un produit à la vente (que nous pouvons acheter ou pas, d'où cette idée de "LIBERTÉ"), mais elle IMPOSE à tout le monde le stéréotype sexiste, gratuitement. Ici le stéréotype rebattu de la blonde idiote… Que nous achetions ou pas le produit (ici un service de mutuelle) nous sommes tous et toutes néanmoins récepteurs du sexisme inhérent à bon nombre de publicités.  

La publicité devient sexiste dès lors qu’elle reproduit des préjugés à l’égard des femmes, à l’égard de leurs traits de caractère ou de leur rôle dans la société. Elle manie l’humour, MAIS enferme les femmes dans des rôles sociaux stéréotypés.


•  •  • pourtant nous sommes optimistes :


Puisque la publicité est là, nous - les Chiennes de garde - l'utilisons comme une opportunité, un outil pédagogique d'information à notre service. Puisqu'on nous oblige à l'ingurgiter absolument partout, elle nous permet un travail pratique sur le sexisme publicitaire certes mais bien plus largement sur le sexisme
"ordinaire" dans la société en général. Merci de vos contributions lorsque vous nous les signalez et travaillez avec nous à rendre notre univers visuel et sonore un peu moins sexiste ;o)

samedi 12 octobre 2013

Abolition du système prostitueur : maintenant, la loi !

Lettre ouverte  au Président de la République, que 111 associations féministes ont signé, et que vous êtes invité-es à signer en solidarité ICI...

Extrait : "Monsieur le Président, 

Vous vous êtes exprimé à plusieurs reprises depuis votre élection pour affirmer votre volonté de tout mettre en œuvre pour lutter contre les violences faites aux femmes. Nos 111 associations, engagées partout en France pour faire reculer ces violences et soutenir les femmes victimes, vous appellent à transformer vos déclarations en actes.
Fortes de nos expériences multiples, nous vous l’affirmons : il ne sera pas possible de faire reculer durablement les violences sexistes et sexuelles en France tant que nous tolèrerons que s’exerce en toute impunité l’une des plus insupportables d’entre elles : la prostitution.  (…)
Des dizaines de milliers de personnes subissent chaque jour cette violence sans que les auteurs ne soient ni poursuivis, ni condamnés, ni même responsabilisés." (votre signature solidaire et suite ici)

aussi : Excellente note sur le sujet, à lire chez À dire d'elles ICI

jeudi 10 octobre 2013

BN XD (D comme débile ?)


Un emballage sexiste est signalé aux Chiennes de garde. Il s'agit de la marque de biscuits BN "XD" (pour eXtra Drôle). La boîte en carton contient 10 sachets (de 2 biscuits) dans des emballages colorés et marqués de "blagues". Il existe en tout 36 "blagues" différentes sur ces pochettes colorées dans une tentative pour plaire aux jeunes ados. Lire présentation ici...

On peut donc tomber (ou pas) sur l'emballage (ci-dessous) qui nous a été signalé "le rugby FÉMININ existe, ça s'appelle les soldes !"... Dommage car la présentation est colorée et les autres blagues légères. D'accord pour acheter des biscuits "produits à Vertou en France", OK pour faire plaisir aux ados. Mais pas d'accord pour payer et se faire ramener à son sexe à l'ouverture d'une boîte de gâteaux ! 

La "blague" tombe d'autant plus mal que le sexisme s'applique particulièrement au sport FÉMININ : publicité sexiste y compris sur fonds publics (d'ailleurs nous avons toujours notre pétition à ce sujet ICI...), argent public qui va principalement aux infrastructures et clubs de sport masculin, affaire de la jupette obligatoire, harcèlement sexuel, dictats religieux limitant les pratiques sportives des femmes, moindre pratique en général car les femmes ont moins de loisirs...



Action : On peut signaler son désaccord à BN en ligne ICI...
ou par courrier : BN - United Biscuits France - 27 route du Mortier Vannerie - BP 2407 - 44124 Vertou Cedex

(image animée: le < et le 3 forment un coeur, I love / j'aime, en "langage SMS", oui il faut pencher la tête à 90° pour le voir ;o)

mercredi 9 octobre 2013

C'est "pour vous séduire" qu'on vous dit ! ... et autres infos féministes

Une publicité sexiste est signalée aux Chiennes de garde. Il s'agit d'une publicité papier parue dans La Dépêche du Midi vendredi 27 sept. 2013 pour... un garagiste (encore un !). Voir visuel ci-contre non-retouché  (j'ai renforcé la couleur de la phrase de titre, à cause du papier journal qui avait pâli au scanner).

L'annonceur ne s'encombre effectivement pas "d'artifices", et utilise un buste et fessier féminin, de dos, PLEINE PAGE pour vanter sa qualité de... garagiste ! On peut difficilement faire plus sexiste : utilisation en gros plan du corps féminin comme un objet, sans aucun rapport avec le produit.   


Action :  
- on peut toujours se plaindre à la marque BCP Automobile page contact ICI...
- et mieux encore au Journal La Dépêche du Midi qui ouvre son journal à une publicité aussi sexiste - Courriers des lecteurs, avenue Jean Baylet 31095 Toulouse cedex 9 (ou par mail : courrier@ladepeche.fr)

Vous pouvez également adresser une plainte à l'ARPP (Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité) 23 rue Auguste Vacquerie - 75116 Paris ou par mail contact@arpp-pub.org... L'ARPP affirme recevoir très peu de plaintes concernant la publicité sexiste, à nous de la démentir...
 Il existe aussi un Jury de Déontologie Publicitaire auprès duquel vous pouvez porter plainte (voir ICI). 

•   
autres infos féministes ^^

• RADIO : Le mercredi c'est Femmes Libres sur Radio Libertaire, de 18h30 à 20h30. Ce mercredi Denise BRIAL évoquera la mémoire de Rita THALMAN à partir du documentaire qu'elle a réalisé : « RITA THALMANN : jusqu'au bout du chemin ».... L’émission «Femmes Libres» du mercredi est téléchargeable toute la semaine ICI • Le site internet de Radio Libertaire est ICI...

• Un facebook véritable mine d'infos féministes, celui d'Encore féministes, tant qu'il le faudra ICI...

• Sexisme à l'Assemblée nationale
 encore une fois ! "Véronique Massonneau (députée écologiste) fait les frais d'un dérapage sexiste", avec suspension de séance puis recadrage par Claude Bartolone...  lire/voir ICI... "Le député UMP Philippe Le Ray aurait ainsi caqueté et fait la poule en pleine séance." (est-ce qu'il pond des œufs, au moins ?)


AJOUT du 9 oct 2013 : "Le député UMP Philippe Le Ray, qui a imité mardi soir le caquètement d'une poule pendant l'intervention d'une de ses collègues écologistes, a été sanctionné mercredi 9 octobre à l'unanimité par la conférence des présidents de l'Assemblée nationale.
Le député sera privé d'un quart de son indemnité parlementaire pendant un mois, ont précisé le président de groupe UMP, Christian Jacob, et l'UDI, Philippe Vigier." (source : Le Monde du 9 oct. 2013)

lundi 7 octobre 2013

comme promis...

après le levier de vitesse bien sûr phallique (pub sexiste oblige, voir note précédente),
voici comme promis hier "Mon Garagiste" chez le primeur...

dimanche 6 octobre 2013

centre auto en ligne : ça branle dans le manche...

Une publicité sexiste est signalée aux Chiennes de garde. Il s'agit d'affichage public pour un centre auto (photo ci-contre). L'annonceur a sexualisé le levier de vitesse, y posant une main évidemment féminine. On a beau être super original et créatif, on ne va quand même pas franchir la norme de l'hétérosexualité ! Le visuel évoque sans grande originalité la masturbation. Sans aucun rapport avec le produit, s'agissant d'un garage "en ligne" et non d'une vente de sex-toys. Espérons que ce visuel ne perturbe pas la conduite des automobilistes du coin !


Action : on peut toujours se plaindre à la marque ! (en l'occurence au siège d'Avatacar : Massa Online - Allée Maurice Bellonte - Z. I. Les Tourrades 06210 MANDELIEU)

Pour aller plus loin : plutôt que de buzzer sur un tel sujet (et d'utiliser nos forces à propager une telle publicité), si vous constatez de vos yeux ce type de visuel, vous pouvez avec une photo, la date et le lieu du constat, adresser une plainte à l'ARPP (Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité) 23 rue Auguste Vacquerie - 75116 Paris ou par mail contact@arpp-pub.org... L'ARPP affirme recevoir très peu de plaintes concernant la publicité sexiste, à nous de la démentir...
Il existe aussi un Jury de Déontologie Publicitaire auprès duquel vous pouvez porter plainte (voir ICI).

AJOUT DU 23 OCTOBRE 2013 : Suite à des plaintes portées auprès du JDP, verdict de cet organisme : Plaintes fondées ! Détails à lire ici sur le site du JDP...