dimanche 30 janvier 2011

“À l'ONU, la religion grignote les droits des femmes...”

Extrait :

“... depuis une dizaine d'années, les observatrices constatent une « régression rampante » des droits des femmes au sein des Nations Unies. Malka Marcovich voit dans l'élection de l'Arabie Saoudite parmi les 47 membres du bureau d'ONU Femmes un signe supplémentaire de cette évolution. Un renoncement des pays occidentaux face aux offensives religieuses et aux atteintes à la laïcité. Et un rôle de plus en plus prégnant de l'Organisation de la conférence islamique (OCI), seul groupe d'influence onusien à caractère religieux assumé, qui regroupe 57 états membres. Sans négliger, signale Malka Marcovich, le renforcement de l'influence orthodoxe en Russie ou en Ukraine, ni le poids croissant des Eglises en Amérique du Sud.”

>> Article à lire sur le site d'information Les Nouvelles news ICI

vendredi 28 janvier 2011

"Télé star"... du X


Une publicité sexiste est signalée aux Chiennes de garde par courrier. Il s'agit d'une pleine page parue dans le journal Télé Star du 18 au 24 décembre 2010 (en petit, sans retouche, cliquer dessus pour l'agrandir), concernant une émission de mangas sexy présentée par une "star du X" et destinée à un public à partir de 16 ans.

Notre correspondante s'étonne que cette publicité figure dans un journal tous publics, à côté des programmes du samedi...


Extrait du courrier "Comme l'indique le titre, la publicité fait référence à des films érotiques voire pornographiques... et le mot 'cochon' renvoie à ces messieurs qui s'y intéressent... La représentation est toujours sexiste : des femmes, jeunes, en petite tenue..."
Mme A.T.

Le dessin permet au publicitaire une représentation ultra fantasmée des femmes, tête quasi enfantine, anatomie accentuée par les sous vêtements, jusqu'aux yeux baissés (signe de soumission), iconographie habituelle des mangas pour adultes imposée à tout lecteur ou lectrice de Télé Star.


MCM est propriété du groupe Lagardère active, la publicité est signée BETC Euro RSCG (dont Mercedes Erra, directrice générale est pourtant connue pour son implication de haut niveau en faveur de l'accès des femmes aux postes à très haute responsabilité, participation au Women's forum), voilà pour les relais de l'industrie ultra capitaliste qu'est la pornographie.

>> pour féliciter Télé Star :
Télé Star Courrier des lecteurs email : lecteurs.telestar@mondadori.fr



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Comme pour toute publicité sexiste vous pouvez adresser une plainte à l'ARPP (Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité) 23 rue Auguste Vacquerie - 75116 Paris ou par mail contact@arpp-pub.org ... L'ARPP affirme recevoir très peu de plaintes concernant la publicité sexiste, à nous de la démentir...
Il existe aussi un Jury de Déontologie Publicitaire auprès duquel vous pouvez porter plainte (voir ICI).

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>> AJOUT DU 10 AVRIL 2011 : Extrait d'une Décision du CSA

"Programmes sous-classifiés : MCM mise en demeure
21 mars 2011

(...) Par ailleurs, la chaîne (MCM) diffuse tous les vendredis à partir de 22 h 30, depuis le 17 septembre 2010, une émission intitulée Les Mangas sexy de Katsuni, signalisée à l’écran par le seul pictogramme -16 mais sans la mention (« Déconseillé aux moins de 16 ans »). Cette émission a donné lieu à la diffusion du dessin animé Bible Black entre le 17 septembre et le 8 octobre 2010, puis à sa rediffusion à partir du 10 décembre 2010. Or, les deux épisodes diffusés le 24 septembre 2010 sont constitués d’une succession de sévices sexuels, notamment de viols de jeunes filles droguées, et de relations sexuelles très crues et obscènes qui, par les images, le langage utilisé et le fait que l’action se situe dans un lycée, sont susceptibles de perturber gravement les repères du public adolescent.

Le Conseil considère que le dessin animé Bible Black doit être regardé comme un programme à caractère pornographique et de très grande violence, réservé à un public adulte averti et susceptible de nuire à l’épanouissement physique, mental et moral des moins de 18 ans et qui relève, en conséquence, de la catégorie V (« Déconseillé aux moins de 18 ans »). Il a donc mis en demeure la chaîne de respecter l’article 15 de la loi du 30 septembre 1986, les articles 2 et 3 de la recommandation du 7 juin 2005 concernant la signalétique jeunesse et la classification des programmes, ainsi que l’article 2-4 de sa convention, et de ne plus diffuser, à l’avenir, de programmes relevant de la catégorie V."

source : http://www.csa.fr/actualite/decisions/decisions_detail.php?id=132926

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>> AJOUT DU 2 MAI 2011 : DÉCISION DU JDP : Une plainte FONDÉE selon le JDP. Le compte rendu est ICI...

mercredi 26 janvier 2011

les trucs féministes du mercredi ...


>> Le mercredi ... c’est «Femmes Libres» sur Radio Libertaire, de 18h30 à 20h30.
Cette semaine "La Révolution tunisienne" avec Nadia Chaabane... (et un entretien à lire ICI sur le site du CNDF)

• L’émission «Femmes Libres» du mercredi est téléchargeable toute la semaine ICI
• Le site internet de Radio Libertaire est ICI


>> Un film à voir "Même la pluie" le nouveau film d’Iciar Bollain (Iciar Bollain est la cinéaste espagnole auteure du magistral "Ne dis rien" sur la violence conjugale). Présentation du film à voir ICI...

>> Soutien international à Pinar Selek, sociologue et féministe turque soutenue par la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH). Accusée faussement d'être à l'origine d'un attentat terroriste, elle a été acquittée deux fois, mais elle risque la prison à vie dans le cadre d’un nouveau procès qui commence le 9 février 2011.

• Qui est Pinar Selek ? (site en français ICI)
• Communiqué de solidarité en français à lire ICI
• Pétition de soutien à signer ICI (via le P.E.N. Club allemand)

Information communiquée par le réseau "Encore féministes" dont vous pouvez signer le Manifeste ICI


>> Le "ras la pub" du mercredi... (extrait de "Charlie Hebdo" du 19 janvier 2011)

Compétence Sélective : "En novembre 2010, les associations 'Peuple solidaires' et 'Sherpa' avaient déposé une plainte auprès de l'Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP, ex-BVP) contre Walt Disney Company pour publicité mensongère. Dans son 'Code de conduite pour les fabricants', la multinationale aux oreilles de Mickey garantit 'une conduite éthique et responsable (...) dans chaque partie du monde (et le) respect des droits de l'individu dans tous les cas' (...) : pas de travail des enfants, de contrainte... des conditions de salubrité et de sécurité optimales, le respect de la législation internationale (...)

Sachant que bon nombre de jouets Disney sont fabriqués en Chine on peut raisonnablement penser ... que le 'code de conduite' de la multinationale 'constitue une publicité de nature à induire les consommateurs en erreur'. (...)

L'ARPP s'est déclarée incompétente au prétexte que le marketing, ça ne la regarde pas... Certes on peut mettre cet aveu d'incompétence sur le compte d'un soudain accès de lucidité. Il n'empêche que quand Amnesty International décide de faire une campagne d'information contre la peine de mort en Chine ou aux États-Unis par exemple, là, en revanche, l'ARPP se considère autorisée à donner son avis. Défavorable, généralement..." Gérard Biard

mardi 25 janvier 2011

Banque ING sexisme Direct


L’une de nous, Chienne de garde, signale une affiche sexiste de la banque ING Direct. Effectivement, c’est encore une femme déloquée sans aucun rapport avec le produit. Elle est exhibée, habillée chaudement en haut, avec juste sa culotte en bas.

Et nous sommes là, sur le quai, à attendre notre métro, avec ces visuels immenses qui nous rappellent que la publicité en général est une zone de non droit des femmes... Une zone qui couvre pourtant tout l'espace...

Notre seul mais immense pouvoir est de mettre notre argent ailleurs que dans cette banque.

Elle prétend être moins chère car elle n’a pas de vitrine à entretenir, MAIS au lieu d’agences où on est libre de rentrer ou pas, ING Direct s’impose dans l'espace public à coup d’affiches où les femmes sont traitées comme des choses.

>> Pour féliciter ING Direct par mail, c’est ICI
>> Pour leur écrire (ne pas affranchir) : ING Direct Service Clientèle
Libre Réponse 70678
75568 Paris cedex 12
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Comme pour toute publicité sexiste vous pouvez adresser une plainte à l'ARPP (Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité) 23 rue Auguste Vacquerie - 75116 Paris ou par mail contact@arpp-pub.org ... L'ARPP affirme recevoir très peu de plaintes concernant la publicité sexiste, à nous de la démentir...
Il existe aussi un Jury de Déontologie Publicitaire auprès duquel vous pouvez porter plainte (voir ICI).

lundi 24 janvier 2011

L'AVFT lance un appel à soutien

24janv2011_A

L’AVFT (Association contres les Violences faites aux Femmes au Travail) lance un appel à soutien

Les 21, 22 et 23 mars 2011, la Cour d’Assises de la Moselle jugera M. P. pour des viols commis par l’utilisation de la contrainte psychologique et économique sur une jeune femme dont il était l’employeur. L’absence de consentement de la victime sera au cœur du débat juridique.

Anne a été victime, entre 17 et 19 ans, d’agressions sexuelles et de viols commis par le directeur d’une maison de quartier, M. P., retraité de la SNCF de 60 ans, alors qu’elle était animatrice.

Après une plainte et une instruction qui aboutit à une ordonnance de non-lieu, la chambre de l’instruction de Metz prend le contre-pied de cette première décision et ordonne, contre les réquisitions du procureur général, la mise en accusation de M. P devant la Cour d’Assises de la Moselle. Cette ordonnance d’une rare qualité fait une part importante à la question du consentement de la victime. Elle emprunte largement les analyses de l’AVFT qui s’était constituée partie civile devant la chambre de l’instruction, sur les stratégies de M. P pour agresser et violer Anne. (pour voir comment soutenir l'AVFT, suite sur le site ICI)...

vendredi 21 janvier 2011

“Réouverture du CIVG de l’Hôpital Tenon (Paris 20e), une bonne nouvelle qui doit s’étendre partout en France”

21012011_1Communiqué de Presse du Planning Familial du 17 janvier 2011

Le Planning Familial se réjouit de la décision de réouverture du CIVG de l’hôpital Tenon, preuve que la mobilisation collective et la pugnacité pour la défense du bien commun et des droits l’emportent face aux mesures strictement budgétaires.

Pour autant, la défense de l’accès à l’avortement partout en France dans de bonnes conditions pour toutes les femmes reste d’actualité. En effet pour un centre ouvert, combien ferment ou fermeront encore ? (suite sur le site du Planning Familial ICI)

samedi 15 janvier 2011

FRANCE 2 : "Fric, krach et gueule de bois", le roman (au masculin) de la crise.

15janv001Une note de texte, ce n'est pas si souvent...

"Fric, krach et gueule de bois, le roman de la crise" est une émission diffusée le 11 janvier 2011 sur France 2, on lit sur le site :

"L’économie n’appartient pas aux seuls spécialistes : elle touche chacun d’entre nous quelle que soit notre place dans la société. Et pourtant, elle nous paraît souvent difficile à comprendre. Mais comment en est-on arrivé là ? Pourquoi, en quelques mois, le capitalisme a-t-il failli ? Comment quelques banquiers ont-ils mis le monde sens dessus dessous ? Pourrons-nous échapper à la prochaine crise ? Sommes-nous dans une impasse?"

L'émission est produite par deux femmes ! (Cinétévé – Fabienne Servan Schreiber et Lucie Pastor).
Voici la transcription de la présentation par Pierre Arditi (acteur français né en 1944).

"Le monde a changé vous ne trouvez pas ? Moi j'ai passé mon enfance au 35 rue des Martyrs [Paris] à quelques mètres d'ici. Mon père était artiste peintre et dans cet immeuble du 35 rue des Martyrs y'avait le monde entier. Y'avait un expert comptable, il s'appelait Louis "Piat" il avait épousé une Yougoslave, oui à l'époque c'était la Yougoslavie, et puis il y avait aussi les "Fritz" des petits bourgeois très sympathiques, lui il était chef de rayon dans les grands magasins et puis il y avait aussi des anciennes prostituées, elles étaient deux, on les chambrait un peu nous les enfants de l'immeuble mais elles nous aimaient bien, on les aimait beaucoup aussi, tout ce monde là vivait en bonne intelligence, ça se mélangeait y'avait une sorte de fraternité comme ça, même si y'avait des inégalités de salaire et y'en avait forcément...

Et maintenant quand je regarde autour de moi, je me demande comment nous avons pu troquer ce monde paisible de mon enfance pour celui dans lequel nous vivons, ce monde où les emplois s'évanouissent, où les gens sont jetés d'un claquement de doigts sur le bord de la route, où la vie semble plus dure à tout le monde, sauf sans doute à quelques uns qui gagnent en un mois ce que d'autres ne gagneront pas en une vie. Alors j'ai voulu comprendre, comme vous, je me suis dit après tout peut être je suis trop nostalgique, ce monde n'était pas si extraordinaire que ça, et j'ai fini par comprendre une chose : il a fallu beaucoup de cupidité et de naïveté pour en arriver là. Des personnages avides, candides ou impatients ont combiné leurs efforts pour nous entraîner dans une crise qui est la plus grave depuis la seconde guerre mondiale. Alors à mon tour je vais vous raconter ce drame en 5 actes dans lequel nous avons été plongés, ce drame avec ses héros, ses traîtres, ses menteurs... et ses clowns. "


Un peu plus tard dans la rubrique titrée : "Le paradis perdu", Pierre Arditi s'adresse à Daniel Cohen...

"Daniel Cohen, vous êtes un économiste réputé, alors expliquez-moi comment avons nous laissé filer ce qui m'apparaît à moi comme un paradis. Qu'est ce qui s'est produit pour que le monde de mon enfance disparaisse, comme ça, se volatilise."

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Qu'un acteur garde un souvenir enchanté de son enfance, soit. Mais lorsqu'il présente une émission d'éducation populaire à l'économie, en "prime time", devant plus de 3 millions de téléspectateurs, hommes et femmes, alors il a une mission !

Sa présentation est chaleureuse, on sent pointer l'humanisme, mais que dit Pierre Arditi exactement ? Il énonce la profession, le
nom, et le statut social de tous ses voisins hommes, l'un a épousé une Yougoslave...
Les seules femmes dont l'occupation vaille d'être citée sont deux anciennes prostituées ! Pas une salariée à l'horizon, même pas une mère !

Dans cette introduction à l'économie, la prostitution est la seule référence d'occupation féminine.
Le travail (gratuit) des mères chargées de nombreux enfants en ce temps là, ne méritait pas d'être cité en présentation ? Ni même la simple présence des mères ! N'y avait-il aucune autre occupation féminine que la retraite prostitutionnelle ? Les femmes travaillaient pourtant dans ces années-là.

Un homme très populaire, Pierre Arditi, a le micro, ainsi qu'UN économiste et UN académicien. La France va boire doctement leurs paroles : l'occasion est belle de lorgner avec nostalgie vers l'esclavage des femmes ! C'était le bon temps, "le paradis" pour Pierre Arditi (tiens, le même nom que le bordel à succès de Canal +) !

C'était le paradis pour CES femmes ? Pour LES femmes en général ?
Lorsque Pierre Arditi naît (1944), la moitié féminine de la France n'a jamais eu le droit de voter. Mais elles avaient droit au "devoir conjugal" (aboli en 1990) et à l'obéissance au mari. Les femmes subissaient des grossesses répétées (contraception légale en 1967). Le recours à l'avortement était fréquent au prix d'angoisses, d'argent à trouver, de douleurs atroces et parfois au prix de leur vie (avortement légal en 1975).
Pour revenir strictement à l'économie, quoiqu'élever et nourrir des enfants (ou pas) devrait à mon sens en faire pleinement partie ... les femmes n'avaient alors pas le droit de travailler (toucher un salaire) sans l'autorisation du mari, ni d'ouvrir un compte en banque. Mais elles faisaient GRATUITEMENT toutes les tâches domestiques et éducatives.
Les femmes : la moitié de la population et la moitié de l'audience, ramenées en intro à la seule occupation "sympathique" pour un homme : la prostitution. C'est scandaleux, d'autant qu'il s'agissait d'une émission très bien préparée.

La prostitution est pourtant l'illustration typique de ce que Pierre Arditi critique : la cupidité, l'avidité, la domination sans limite par l'argent : "La prostitution : c'est l'utilisation du corps d'une femme, pour du sexe, par un homme : il donne de l'argent, il fait ce qu'il veut". (Andrea Dworkin)

Si l'extrême de cette domination n'est pas remis en question ni même stigmatisé, comment imaginer que le pouvoir financier le sera en profondeur ? Ce pouvoir a la même racine : jouir de sa propre toute-puissance sur autrui. Dans un système de domination masculine aussi extrême que celui de notre planète, la remise en question de l'ultra domination financière est impossible.

Cette émission a particulièrement bien illustré le pouvoir de nommer dont parlait Andrea Dworkin : "Les hommes ont le pouvoir de nommer, un pouvoir immense et sublime. Ce pouvoir de nommer permet aux hommes de définir l'ensemble du champ de l'expérience, de délimiter limites et valeurs, d'assigner à chaque chose son domaine et ses attributs, de décider ce qui peut et ne peut pas être exprimé, de contrôler jusqu'à la perception."

(Une bien trop douce critique de cette émission, encensée partout, a été faite dans l'humanité.fr ICI...)

vendredi 14 janvier 2011

Mexique: assassinat de militantes féministes à Ciudad Juarez

16janv001Je relaie une information concernant l'assassinat d'une militante féministe à Ciudad Juarez et qui a été dénoncé par Amnesty International. Deux liens pour cette information... Une 2e militante féministe a été tuée !

http://www.amnesty.name/fr/library/asset/AMR41/092/2010/fr/734cc478-9420-4361-8d0b-d69b383b63e1/amr410922010fra.html

http://www.romandie.com/infos/news2/110112213900.rrehgk5n.asp

Voici un appel à la solidarité internationale contre le meurtre de femmes au Mexique...

Il y a un mois, Marisela Escobedo a été tuée face au siège du gouvernement local de Ciudad Juárez, quand elle demandait justice pour sa fille assassinée en 2008 par un homme qui a confessé qu'il l'avait tué mais a été laissé en liberté. A ce meurtre indigne, suit le 6 janvier le cas de Susana Chávez, poète et activiste en défense des droits humains et des femmes à Ciudad Juárez, état de Chihuahua, Mexique.
Comme d'habitude lorsqu'il s'agit de meurtres de femmes, en particulier à Ciudad Juárez, le gouvernement ignore, nie ou efface la gravité des faits.

Plusieurs organisations féministes mexicaines appellent donc à la solidarité internationale afin de dire clairement aux autorités mexicaines que le fémicide est intolérable. Une manifestation est prévue face aux ambassades et consulats du Mexique pour demander justice pour les femmes assassinées, et pour qu'on mette fin à l'impunité le lundi 17 janvier à 10 h (heure locale de chaque pays).

jeudi 13 janvier 2011

Publicité sexiste DODO (couettes, surmatelas, oreillers...)

Dodo_PubCette publicité pour les couettes, surmatelas et oreillers DODO figure notamment en dos de couverture du "Journal du Textile" de janvier 2011 (en petit non retouchée, cliquer dessus pour l'agrandir). Elle joue pitoyablement sur les mots et banalise le concept de femme, objet sexuel passe partout, utilisé pour vendre n'importe quelle marchandise. Quelle créativitéééé ! Le lit c'est bien sûr le "plaisir au lit" et évidemment 2 femmes qui n'attendent que LE "client DODO". C'est bien connu en France, pays des droits de l'homme pas sexiste pour 2 sous, la literie est achetée exclusivement par LE mâle hétérosexuel capable de satisfaire 2 jeunes femmes à la fois (+ la sienne éventuellement). SANS RIRE !



>> Pour envoyer un mail (de félicitations bien sûr) à Dodo ou prendre leur adresse courrier... la page Contact est ICI...

DODO_13janv2011

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Comme pour toute publicité sexiste vous pouvez adresser une plainte à l'ARPP (Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité) 23 rue Auguste Vacquerie - 75116 Paris ou par mail contact@arpp-pub.org ... L'ARPP affirme recevoir très peu de plaintes concernant la publicité sexiste, à nous de la démentir...
Il existe aussi un Jury de Déontologie Publicitaire auprès duquel vous pouvez porter plainte (voir ICI).

>> Ajout du 27 mars 2011 : la plainte a été déclarée non fondée par le JDP ! Extrait de la délibération : "Le Jury relève que le libellé de l’annonce « deux fois plus de plaisir au lit » pour promouvoir deux produits différents de literie présentés comme étant particulièrement confortables correspond, sans signification indirecte ou cachée, à l’objet du message. La présence pour présenter ces produits de la photo en tête et buste de deux jeunes femmes vêtues de nuisettes, vêtements adaptés à la circonstance représentée, soit celle de se coucher, ne donne pas à ce message la connotation sexuelle dénoncée par le plaignant." (source : http://www.jdp-pub.org/Dodo.html).

Une belle preuve de la tolérance au sexisme qui existe en France... Notre réponse à l'annonceur : Publicité sexiste ? je n'achète pas !

mercredi 12 janvier 2011

Copinage féministe du mercredi

>> Le mercredi ... c’est «Femmes Libres» sur Radio Libertaire, de 18h30 à 20h30. Cette semaine sur le thème "luttes féministes contre l'intégrisme et les pouvoirs politico religieux et la laicité", et la soirée qui a eu lieu sur le sujet en novembre 2010 (d'ailleurs vous pouvez aussi voir 4 vidéos de cette soirée ici)

Comme je passe cette info trop tard pour le direct
(je suis en train de l'écouter en téléchargement c'est PASSIONNANT ;o) :


• L’émission «Femmes Libres» du mercredi est téléchargeable toute la semaine ICI
• Le site internet de Radio Libertaire est ICI


womenHeroes>> un film à voir : Women are heroes, site du film ICI

>> un journal formidable, vraiment beau et féministe : CLARA Magazine, journal de Femmes Solidaires, sur abonnement, paraît tous les deux mois ! site du journal ICI


lundi 10 janvier 2011

"Une histoire politique du pantalon" de Christine Bard

C'est une histoire qui m'intéressait beaucoup, aussi j'étais venue voir et entendre Christine Bard il y a quelques temps, présenter son livre à la librairie Violette and Co à Paris (site ICI).

Du livre, je m'attendais à une histoire où les «pour» ou «contre» le pantalon seraient lisibles : féministes contre anti-féministes. Quelle surprise de découvrir une telle complexité autour d’un peu de tissu, parce qu'il est symbole de pouvoir !

Les subtilités infinies, côté pratique du pantalon à la campagne, radicalité de le porter en ville avec le jugement des autres parce que «ça ne se fait pas», que la règlementation l'interdit, les passions soulevées dans le monde politique, médical, religieux, scolaire ...

Tant d'influences : pays étrangers, sport, vélo, haute couture, guerres, préférences sexuelles, codes de genre, travail féminin...

Et tout ceci croise avec la vie de personnalités exceptionnelles comme George Sand, Rosa Bonheur, Colette, Madeleine Pelletier, Violette Morris ou Alice Milliat... et tant d'autres courageuses anonymes, sportives, intellectuelles, exploratrices, ou femmes politiques jusqu'à nos jours ...

Janvier 2011 : l'ordonnance de la Préfecture de police de Paris du 7 novembre 1800 interdisant aux femmes de s'habiller en homme n'est toujours pas abolie...



EXTRAIT de l'INTRODUCTION DU LIVRE :

Le droit des femmes au pantalon (p. 16 à 19)

«La Révolution modifie ce système vestimentaire qui est également un système symbolique. Liberté, égalité, simplicité, naturel, vertu, fraternité sont quelques-unes des valeurs de la nouvelle société. Mais l’abolition des privilèges ne met pas fin à la domination masculine même si les rapports entre les sexes évoluent. L’interdiction du travestissement est reprise par la loi du 29 octobre 1793, qui proclame la liberté du costume, mais dans le respect de la différence des sexes.

Les femmes paraissent pour un temps décorsetées, mais la fin de l’épisode révolutionnaire consacre une extrême différenciation. Au 19e siècle, dans les milieux privilégiés, les hommes adoptent un costume simple et austère et semblent renoncer à l’érotisation de leurs apparences. Dans ce passage d’un régime vestimentaire aristocratique à un autre, bourgeois, le pantalon acquiert de nouvelles significations.

En 1899, la féministe Hubertine Auclert donne une interprétation politique à cette transformation majeure impulsée par la Révolution :
«Les hommes libres ont uniformisé leur costume simple; celles qui rêvent de devenir leurs égales ne peuvent prétendre conserver les artifices d’esclaves, le luxe anti-égalitaire qui ne s’acquiert qu’au détriment de la liberté.»

Ce point de vue n’est pas partagé par son aînée en féminisme, Maria Deraismes, qui est au contraire rebutée par «l’odieuse et triste uniformité des hommes» et charmée par «nos jolies étoffes claires, brillantes, vivaces».

Hubertine Auclert impulse le combat pour le droit de vote sans négliger, fait moins connu, la réforme du costume. Elle sait que «beaucoup de femmes ont adopté l’habillement masculin», telle la peintre Rosa Bonheur, qui trouvait «ce costume tout à fait naturel, la nature ayant donné deux jambes à tous les humains», sans différence de sexe».

Dans le Deuxième Sexe (1949), Simone de Beauvoir saisit bien l’enjeu politique du pantalon :
«Rien n’est moins naturel que de s’habiller en femme; sans doute le vêtement masculin est-il artifice lui aussi, mais il est plus commode et plus simple, il est fait pour favoriser l’action au lieu de l’entraver ; George Sand, Isabelle Eberhardt portaient des costumes d’hommes [...]. Toute femme active aime les talons plats, les étoffes robustes.»

Parmi toutes les raisons qui poussent des féministes - et non pas les féministes en général - à «revendiquer» le pantalon, il en est une, fondamentale, qu’il est important de citer d’emblée : le pantalon est un vêtement fermé. Ne nous laissons pas abuser par le «pantalon féminin» du 19e siècle, qui désigne en réalité une culotte de dessous, généralement fendue, c’est à dire ouverte. Le passage à la culotte fermée précède de peu le triomphe du pantalon féminin et même l’annonce, d’une certaine manière.

Les hommes portent donc un vêtement fermé et les femmes un vêtement ouvert. Contrairement à ce que suggère l’envolée froufroutante de Marilyn Monroe sur une bouche de métro, la jupe soulevée est le cauchemar des femmes ordinaires... Le vent, de même que les accidents, les chutes et de nombreuses activités et postures, sportives ou non, outragent la pudeur. Le rapport entre les sexes est aussi engagé par cette dissymétrie vestimentaire, dès les jeux enfantins (la peur des jupes soulevées) et pour la vie. L’ouverture du vêtement féminin évoque la facilité de l’accès au sexe féminin, sa disponibilité, sa pénétrabilité.

Le pantalon n’est pas simplement «pratique», notion éminemment fluctuante et dépendante de multiples variables d’appréciation. Il symbolise le masculin ainsi que les pouvoirs et les libertés dont jouissent les hommes. Au 20e siècle, devenu «moderne», il se banalise sans faire disparaître la jupe.»

«Une histoire polititique du pantalon» de Christine Bard, éd. Seuil (2010), 384 pages, 22 euros. Présentation de ce livre formidable sur le site de l’éditeur ICI.

samedi 8 janvier 2011

le délit de poussette... ou le bobonne 'go home' de la RATP

8janv2011
et un article sur cette campagne de communication pas stigmatisante du tout
de la RATP à lire sur le site les Nouvelles News ICI

En tant que femme, on se tape déjà les affiches sexistes dans les transports en commun. Quand on est jeune des mecs vous collent, on a toutes les stratégies pour éviter ça et les mains balladeuses. MAIS ÇA VOUS NE LE VERREZ JAMAIS DÉNONCÉ NULLE PART. Quand on est enceinte, même jusqu'au yeux, les braves gens ne "voient rien", c'est souvent le restage debout même dans le bus avec les cahots. Puis l'enfant paraît, on fait tout pour éviter la poussette surtout dans le métro si malpratique avec ses double portillons impossibles, ses escaliers. Les femmes paient tickets et impôts comme tout le monde, la grosse galère en plus, nous sommes vraiment les BONNES POIRES.

Alors cette campagne d'affiche pour le bus est proprement révoltante. Il faudrait adapter la taille, le système et surtout la FRÉQUENCE des bus... avant de stigmatiser celles qui poussent... les poussettes avec cette affiche dont la couleur rose a sûrement été choisie par hasard, et tout ça payé encore une fois avec l'argent public ! Mais de qui on se fout ?

(précision : je n'ai pas retouché l'affiche : elle fait partie de la campagne "partageons plus, partageons le bus" visible ICI)

vendredi 7 janvier 2011

6janv002

(voir la note précédente pour les détails)

jeudi 6 janvier 2011

Et vous, qu'est-ce qui vous indigne ?

6janv2011C'est l'histoire du petit livre d'UN humaniste (Stéphane Hessel) qui tente de secouer les consciences... un titre comme un ordre "Indignez-vous !" dont les journalistes s'emparent pour créer le buzz autour de Noël.

En tant que féministe, pas besoin d'ordre ou de conseil pour s'indigner ! Rien que la saisie du mot "femme" dans les actualités Google remonte de quoi !

Dans le même temps, chaque femme porte direct en elle, des raisons de s'indigner : insultes, gestes déplacés, violences physiques ou sexuelles, salaires inférieurs, retraite des femmes, double journée, et publicité sexiste qui s'impose partout et conditionne les masses, y compris les femmes, à l'inégalité.

"Le Monde" demande à des personnalités leurs raisons de s'indigner, Françoise Héritier, professeure honoraire au Collège de France répond : "L'injustice faite aux femmes... " (source ici)

>>> Quant au BHV, voir ma note précédente ICI avec leur coordonnées, pour les féliciter de leur campagne ringarde.
(L'affiche illustrant ma note a été retouchée par l'ajout des mots "je sèche" au lieu de "je mélange les torchons et les serviettes" sur l'affiche originale ! à voir notamment dans le métro parisien et sur le site du BHV). Et j'ajoute à l'attention du BHV : la blonde, elle t'emmerde !

mercredi 5 janvier 2011

l'ouvrière de l'affiche "Rosie the Riveter" est décédée

rosieL'ouvrière Geraldine Doyle dont le visage illustre, sur une affiche, l'effort de guerre américain durant la seconde guerre mondiale, devenue par la suite une icône du mouvement féministe aux États-Unis, et connue de féministes du monde entier, est décédée le 26 décembre 2010 à l'âge de 86 ans.

>> un article bien documenté, nombreuses photos et vidéo à lire et voir ICI

>> un article féministe en anglais
à lire ICI

Copinage du mercredi ...
>> Le mercredi ... c’est «Femme Libres» sur Radio Libertaire,
de 18h30 à 20h30.
Cette semaine avec Thissa d'Avia Ben Sala, pour La Compagnie De(s)amorce(s), et sa dernière création : « Avez-vous eu le temps de vous organiser depuis la dernière fois qu'on vous a vus? ». Une création collective mise en scène par Thissa d'Avila Bensalah, autour d'"Anarchie en Bavière" de Fassbinder. Du 20 au 31 janvier 2011 à La Maison de l'arbre, 9 rue François Debergue...

• L’émission «Femme Libres» du mercredi est ensuite téléchargeable toute la semaine ICI
• Le site internet de
Radio Libertaire est ICI

mardi 4 janvier 2011

Le sexisme n'arrive pas "par hasard"

040111

Alain Marleix, Conseiller Général du Cantal, région ayant financé en partie sur fonds publics la campagne «oublier le cantal ça peut être fatal» mettant en scène Chantal ... (lire ICI la mobilisation du réseau La Meute contre la Publicité sexiste)
Secrétaire d’Etat à l’Interieur et aux Collectivités Territoriales... travaille avec Brice Hortefeux... a élaboré la réforme des conseillers territoriaux.

On peut lire ICI ce que Michèle André, Présidente de la Délégation aux droits des femmes du Sénat, pense de cette réforme.

Bernard Derosier, qui avait mené le combat contre la réforme pour les socialistes à l’Assemblée, a exprimé son amertume. «Je suis déçu» que le Conseil constitutionnel n’ait pas pris en considération «la remise en question de la parité» en raison de l’élection du conseiller territorial au scrutin uninominal, et «le fait que celui-ci va sièger dans deux collectivités, ce qui va remettre en question le principe de non contrôle d’une collectivité sur l’autre» (source ICI)

Ce qui est fait contre les femmes :

• ramener toujours les femmes aux tâches domestiques dans la sphère privée, en justifiant par l'humour le recours aux violences conjugales dans une publicité diffusée pendant plusieurs années,

• freiner les femmes dans leur ambition citoyenne en priviliégiant des modes de scrutins défavorables à la parité dans la sphère publique...

Non, le sexisme n’arrive pas chez nous «par hasard».

lundi 3 janvier 2011

des utérus sur pattes...

3janv2011

J'avais vu mal à l'aise des titres très médiatiques sur Elton John et son compagnon qui accèdent à la paternité par le miracle d'une mère porteuse. Mal à l'aise parce que les médias laissent éclater leur joie sans borne autour du nouveau-né, comme si c'était si formidable qu'une femme loue son utérus. L'une de nous signale cet excellent article d'Isabelle Alonso sur le sujet à lire ICI (“Indigeste gestation”, article du 2 janvier 2011).

dimanche 2 janvier 2011

Engagez-vous, rengagez-vous avec les Chiennes de garde !

2janv2011

Avec la nouvelle année, revoici venu le temps des adhésions car nous avons besoin de votre soutien et implication ! Si vous voulez vous engager pour refuser avec nous les violences sexistes symboliques à l'encontre des femmes, nous vous invitons à adhérer ou à ré-adhérer à l'association Chiennes de garde ! L'association a pour champ d'action les violences sexistes symboliques en mots (insultes) et en images (publicités)...

Toutes les questions sur l'adhésion, c'est sur le site des Chiennes de garde ICI !