Des images de la venue de Najat Vallaud-Belkacem aux Journées des Féministes En Mouvements (FEM) ce week-end à Évry (Essonne) au journal régional à voir ICI...
Merci Françoise pour les photos (Najat Vallaud Belkacem répond aux FEM et Magali De Haas pour le texte de sortie des journées)
Du son ICI... : l'entretien avec Najat Vallaud-Belkacem hier dimanche aux Journées des Féministes En Mouvements. Le son n'est pas excellent, j'ai atténué et raccourci les nombreuses séries d'applaudissements (public debout au début et à la fin) qui ont ponctué ses interventions ; à la fin des participantes, moi aussi, ont scandé ABOLITION ! ABOLITION ! ABOLITION ! en référence au thème actuel de l'abolition de la prostitution) ;o)
Pour le sujet qui intéresse particulièrement ce blog, la ministre a cité 2 fois la publicité sexiste !...
Pour les thèmes féministes en général, elle a plusieurs fois insisté sur le rôle des associations, de faire des bilans - objectifs atteints ou pas - de l'interpeler, bref de jouer le rôle "d'aiguillon" ^^ Pas de problème je crois que les FEM ne vont pas se laisser bercer ;o)
Pour lire le "texte de sortie" de ce week end des Féministes en Mouvements qui rassemble 45 associations féministes, lire ICI... J'en profite aussi pour signaler le site du Ministère des droits des femmes, il est ICI...
De très nombreux ateliers ont eu lieu pendant ce week end féministe (voir programme sur le site des FEM).
Nous (les Chiennes de garde) avons animé un atelier "décrypter et agir contre la publicité sexiste". Après une introduction pour situer le sujet, nous avons décrypté des publicités sexistes avec les participant-es (points téléchargeables abordés ici), puis fait un travail de reprise/création sur des publicités sexistes, afin de les rendre moins sexistes voire féministes... ou plus informatives, et pour certaines de les détourner... Il y a eu une bonne participation et beaucoup d'échanges fructueux.
Pour conclure, on a expliqué l'importance de réagir : par exemple en nous signalant ces publicité sexistes (page contact), en écrivant à l'annonceur (la marque) voire en portant plainte auprès du Jury de Déontologie Publicitaire (site)...
Il y a plusieurs choses que je voulais dire ou redire. La publicité fait vendre parce qu'elle active le nom d'un produit, créant une mise en confiance (totalement artificielle d'ailleurs) envers ce produit. Ce n'est pas le sexisme qui fait vendre.
Ensuite sur l'influence de la publicité : nous sommes après tout libres d'acheter ou pas... formidable la liberté ;o)
Autant vous dire que les publicitaires chantent une toute autre chanson à la marque pour laquelle ils travaillent ;o) c'est le fameux "temps de cerveau disponible". Le nôtre de cerveau...
Vous pensez que la publicité ne vous influence pas, que vous vous fichez des marques ? Vous avez l'impression d'acheter du "sans marque" en prenant des MDD - marques de distributeur (Carrefour, Franprix, Monoprix...) ?
Alors faites un petit test : à composition égale, aspect et prix équivalent,
- entre un produit de marque (distributeur ou autre)
- et un produit d'un nom totalement INCONNU :
en toute honnêteté, lequel prenez-vous ?
Bon là vous avez compris à quoi sert la publicité... nous mettre en confiance.
Un fait nous est souvent opposé par les marques ou le Jury de Déontologie Publicitaire : les concurrents en font autant, les gens sont habitués à voir telles images... donc y'a pas de problème.
Avec de tels arguments, si on ne dit rien, si on ne fait rien, le sexisme publicitaire peut nous mener très très loin...
Si par ailleurs vous êtes vigilant-e sur la composition des produits ou leurs conditions de fabrication, n'hésitez pas à coupler vos constats avec la critique sexiste. Dégrader à la fois l'image des femmes et la santé des gens... ça mérite d'être souligné !
Les publicitaires simulent le plaisir lorsque les féministes critiquent leur "oeuvre". Leur but serait de... créér le buzz et nous disent qu'on leur fait de la publicité.
Je n'en doute pas, de la mauvaise publicité et du buzz négatif... S'ils veulent s'en réjouir, c'est leur responsabilité.
Nous préfèrerions que la publicité ne soit pas sexiste et que la société ne soit pas un support publicitaire (internet, télé, radio, ciné, vitrines, stades, murs entiers, transports en commun, boîtes à lettres, vêtements et accessoires marqués...)
Mais les publicitaires exploitent le corps des femmes et imposent des stéréotypes sexistes. Nous saisissons donc cela comme autant d'opportunités pour aborder ces clichés et les déconstruire, pour parler droits et autonomie des femmes. Nous n'irons bien sûr pas jusqu'à leur dire merci !...