mardi 16 avril 2013

En route vers l'abolition ! ...

Suite à l'évènement organisé par le Collectif Abolition 2012 samedi à Paris... 

• Un superbe compte rendu de Sandrine Goldschmidt "Abolition citoyenne : quand la place Pigalle devient «Place de l’Abolition»" avec photos et vidéo à lire chez "À dire d'elles" ICI...

L'album photo de l'évènement, par Christine Le Doaré à voir ICI

• Un article dans l'Express "Prostitution, les abolitionnistes gagnent du terrain" à lire ICI...

Extrait de témoignage par une prostituée qui en est sorti : 
"Certains (clients) ont des fantasmes. Ils croient que notre corps peut tout supporter. Nous avons fini par intégrer qu'étant payées, nous n'avons qu'à nous taire, car nous avons voulu cette situation.
Ce qui se passe au bordel reste au bordel." 

Ce qui a été dit de fondamental :  "On ne peut pas lutter contre la traite des êtres humains et cautionner en même temps la prostitution."*

Des personnalités politiques appellent le gouvernement et les députés à la "cohérence", alors qu'une loi globale sur la prostitution doit être votée d'ici la fin de l'année.
Florence Montreynaud, historienne du féminisme et fondatrice du mouvement "Chiennes de garde" l'affirme: "Les mentalités ont changé. Avant, les abolitionnistes étaient représentés par des 'vieux' un peu moralisateurs, comme le couvent des filles repenties. Aujourd'hui, à travers notamment les reportages sur le trafic des êtres humains, les gens ne peuvent plus ignorer la violence qui fonde la prostitution. Les militants sont jeunes, le sujet est 'in'. Nous ne sommes pas un mouvement marginal."

Des hommes aussi se mobilisent, comme ceux du Réseau Zeromacho qui se présentent ainsi sur leur site :  "Des hommes, de tous pays, de tous âges, origines et conditions. Nous sommes quelques francophones qui, en 2011, avons créé le réseau international Zéromacho pour dire publiquement NON au machisme, en particulier sous sa forme extrême qu’est la prostitution."
Le site de Zeromacho est ICI...

* "La traite des êtres humains, quel que soit son motif, exploitation sexuelle ou travail, est une violation fondamentale des droits de l'Homme."