Ce matin France Info en parlait je me suis donc précipitée sur le “Journal du Dimanche”, 17 anciennes ministres, femmes de gauche et de droite, font des propositions et signent ensemble ! L'union fait la force, au féminin aussi... À la radio, celles qui ont parlé ont su élargir ce thème au monde du travail en général, à la société et à l'espace public. Ça fait un moment que le sujet existe dans les médias, qu'il monte. Et ça c'est très bien. Parce que cela donne de la puissance à la parole des femmes.
"Harcèlement sexuel, l'impunité c'est fini" article important du JDD à lire en ligne ICI avec le nom des 17 femmes politiques.
Harcèlement sexuel : comment lutter ? par Europe1fr
J'ai surtout apprécié l'article "Les femmes parlent mais personne ne fait rien" de Marilyn Baldeck, de l'AVFT (Association européenne contre les Violences faites aux Femmes au Travail - site ici) dans le JDD papier.
Extrait :
"L'affaire Baupin a-t-elle brisé l'omerta sur le harcèlement sexuel en politique ?"
Réponse de Marilyn Baldeck : "Beaucoup s'en sont réjouis cette semaine : des femmes parlent. C'est malhonnête et peu conforme à la réalité. Cela suppose en effet qu'en général elles ne se confient pas. Celles qui ont dénoncé Denis Baupin avaient déjà parlé. Saluer une prétendue libération de la parole des femmes, laisser planer l'idée que, dans ces affaires, le problème, c'est qu'elles ne parleraient pas, ou leur reprocher de ne pas avoir porté plainte, revient à un transfert de responsabilité, de culpabilité. Il y a une analogie parfaite entre ce que dénoncent ces élues et ce qui arrive dans nos dossiers : les femmes parlent à la terre entière, aux collègues, au supérieur hiérarchique, au représentant syndical, mais personne ne fait rien.” (suite dans le JDD papier du 15 mai 2016)
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À 19 ans, j'avais eu un 1er contrat de travail dans une imprimerie, un secteur masculin mais une petite boîte paternaliste où les gars étaient ok avec moi et même gentils, durant le contrat de 6 mois. Juste après j'avais eu un entretien d'embauche dans une autre imprimerie, et pendant l'entretien, derrière le bureau vitré du patron qui me recevait, 2 ou 3 ouvriers mimaient une branlette en me regardant avec des yeux de merlan frit. J'ai fait l'entretien et bien sûr je ne suis jamais revenue prendre le poste. C'était juste une anecdote...