vendredi 2 mars 2012

"contre les publicités sexistes" - la conférence-débat

Hier soir je suis allée à la conférence-débat autour du livre "contre les publicités sexistes" (éd. L'Échappée) dont il est question ICI...

Comme c'est en grande partie le sujet du blog j'étais particulièrement motivée... c'est toujours intéressant de se trouver ensemble, en synergie contre le rouleau compresseur publicitaire ! J'ai noté quelques phrases comme d'affirmer la vision "politique" de la publicité sexiste. C'est même pire que la politique puisqu'on peut à peine critiquer la publicité (sans passer pour une prude, extrémiste et débile profonde qui n'a pas compris que 'ya plus grave ailleurs'). Il a été question de l'environnement que nous crée artificiellement la publicité, et qui rend acceptable les comportements sexistes, une banalisation de la domination des femmes, érotisée, esthétisée. Une excellente raison de militer donc ;o)...

J'ai noté un truc dont je n'avais pas assez conscience : le caractère UNILATÉRAL de la publicité notamment lorsqu'il s'agit "d'humour". Comme expliquait une des auteures, c'est toute la différence entre une blague sexiste  dite au comptoir, à laquelle on peut répondre, et un humour sexiste via une publicité massive et à sens unique. Il n'est pas possible de lui répondre, ni pratiquement de l'éviter. Elle s'impose unilatéralement à nous. 
Et ce que j'ai remarqué en tenant ce blog : si on répond à une publicité, ici par l'humour, il se trouve régulièrement des gens, quand c'est une femme, elle se vante de son genre, pour défendre cette publicité, comme si c'était tabou de la remettre en question, et comme si la publicité (des milliards d'euros pour nous abrutir) avait vraiment besoin d'être défendue par une personne lambda. J'ai aussi participé au débat bien sûr car j'aime le sujet. 

La salle était pleine, presque uniquement des femmes. Néanmoins, entre un homme venu se branler au fond de la salle (dingue !), et 3 hommes dont les interventions (illustration) ont fait tourner un bon morceau du débat autour de leur petite personne, j'avais envie de leur dire "ben agissez" ! Franchement leur présence était bien lourdaude. Sinon je ne regrette pas d'y être allée et j'ai acheté le bouquin dont je pourrai reparler ;o)