samedi 30 juin 2012

censure d'une oeuvre de Joana Vasconcelos...

"Une œuvre de Joana Vasconcelos jugée inappropriée au Château de Versailles" (à lire par exemple ICI...) "inappropriée" c'est-à-dire censurée quoi...  il s'agit du lustre (ci-dessus) en tampons hygiéniques. Quand il s'agit d'oeuvres de femmes ou de travail féministe, les médias mesurent beaucoup les mots : oeuvre "inappropriée", "controversée", Château de Versailles qui "n'en a pas voulu", femme "un peu trop libre" pour Versailles, ce lustre "n'avait pas sa place au Château"... etc. etc.  

Si vous voulez voir le mot Censure avec force indignation dans les titres, trémolos dans la voix et mobilisation de ce qui se fait de mieux en matière de liberté d'expression, attendez qu'une association féministe demande qu'on cesse de clamer la violence aux femmes y compris sur fonds publics, d'esthétiser le viol, de vendre du fromage en laissant tomber une partenaire d'escalade, ou que telle instance interdise une publicité parce qu'elle met une femme désarticulée à poil dans un caddy...   

On peut donc célébrer le viol et le meurtre des femmes, mais pas exposer un lustre en tampons de coton à Versailles ! Deux poids, deux mesures, et toujours dans le même sens... 

Ce lustre donne envie de voir le reste de ces oeuvres, celles autorisées car elles n'offensent pas (quoi au juste ? le bon goût ? les murs du lieu ? les visiteurs qui en ont probablement vu d'autre sur internet ou dans n'importe quelle publicité sur le trajet !)... pfff

En plus je vais lier ce sujet à un autre, le sport (tampons super pratiques pour le sport), ça ferait un super lustre dans l'entrée de la piscine puisque Versailles n'en veut pas ;o)  Je vous conseille un article militant pour le sport scolaire notamment pour les filles. C'est fondamental. Sans sport scolaire, les enfants n'apprendraient pas tous à nager par exemple, connaissance qui peut sauver la vie. L'article est LÀ avec un appel à signatures ! Importance du sport à l'école, car tous les parents n'ont pas le temps, la motivation, l'argent, pour les inscrire à un club en dehors de l'école, les y emmener, etc. Et les filles encore moins que les garçons... moins encouragées à bouger, à sortir (quand cela ne leur est pas carrément interdit), plus "sages" ou vues comme "moins actives" que les garçons, moins de solutions leur sont offertes par le sport pour se défouler, s'occuper... elles sont aussi plus facilement en charge de la fratrie en l'absence des parents, etc. Alors vive le sport scolaire !