dimanche 15 janvier 2012

blabla de l'autorégulation publicitaire, humour Monoprix (suivi janvier 2012)



Spot de l'UDA (Union des Annonceurs) retouché par le Blog d'une Chienne de garde

Monoprix, extrêmement bavard sur ses emballages, l'est beaucoup moins avec les féministes ou même ses clientes : les Chiennes de garde n'ont reçu aucune réponse d'aucun destinataire du courrier daté 28 novembre 2011 (voir divers courriers sur le site ICI). Pourtant il reprenait les arguments de différents organismes d'auto-régulation de la publicité (Conseil de l'Éthique Publicitaire, Union des Annonceurs, Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité...).

La seule réponse qui nous aura été faite de Monoprix est que nous avons mal compris, et le Jury de Déontologie Publicitaire dit que ça ne le concerne pas puisque ce sont des emballages. Ce que contredit un livret pour la "Communication Responsable des Entreprises" parue sur le site de l'Union des Annonceurs (site ICI).

C'est justement en cherchant à montrer le décalage entre ces promesses de l'auto-régulation et la réalité, que je suis tombée sur ce spot de l'Union Des Annonceurs qui a été retouché en y intégrant simplement quelques visuels publicitaires récents. J'ai volontairement écarté Pulco et Axe (qui après nos plaintes ont accepté de modifier leur communication) ainsi que les publicités pour lesquels le Jury de Déontologie Publicitaire a demandé un retrait ou une modification à l'annonceur.

Même dans ce cas, le temps que la plainte soit formulée, enregistrée, et confirmée... la campagne publicitaire est en général terminée. Donc en matière d'image des femmes, c'est très mauvais. Ce qui ne doit pas faire abandonner le terrain publicitaire car sans cette vigilance, la nôtre, la vôtre, il n'y aurait pas de limite au sexisme.

Si un produit est bon ou désirable, pourquoi utiliser systématiquement les mêmes corps féminins-objet, stéréotypes, et un humour qui repose sur notre déconsidération ? "Elle a beau être bien roulée elle a quand même l'air tarte!" (Monoprix)

Les citoyen-nes font de moins en moins confiance à la publicité, aux entreprises... qui ferment sous prétexte que le travail ici coûte cher, mais dépensent des sommes hallucinantes pour nous abrutir de ces publicités. Tout ça avec cynisme ("vous n'avez pas compris" "c'est de l'humour" "on ne voulait pas vous blesser" "oui on va modifier ça"... sauf que la campagne vient juste de se terminer, etc)... La confiance se mérite, effectivement, en tant que femme et consommatrice éduquée à l'esprit critique... ben c'est pas gagné !