Maria Schneider, seins nus à la Une de Libération... Mais bien sûr ! Cette actrice connue vient de mourir, à 58 ans seulement, des suites d'une longue maladie. Quel meilleur choix donc que de la déloquer pleine page pour lui faire subir ce dernier "hommage" ? Et les médias de ressortir comme un seul homme la fameuse scène à la plaquette de beurre du "Dernier tango à Paris": il s'agit du viol par sodomie, commis par Marlon Brando, quadragénaire, sur cette jolie jeune fille de 19 ans, avec la complicité du réalisateur, Bernardo Bertolucci.
Cette scène fomentée par les deux hommes ne figurait pas au scénario et Maria Schneider n'était pas prévenue, car disaient-ils, elle aurait refusé. Ses cris, ses larmes, ne sont donc PAS du cinéma (source). Elle en a été traumatisée (source). Jouissez, charognards !
Après les fesses de Simone de Beauvoir dans le Nouvel Obs (action ici), les seins de Maria Schneider dans Libé : à quand les couilles d'un "grand homme" ? Pourquoi pas les couilles de Lolo (Joffrin) ?
Nous, féministes, en avons assez que les femmes soient ramenées à leur physique, à leur corps traité comme un objet et que la nudité des femmes soit utilisée pour vendre n’importe quoi, exposée à tout propos et à tout moment.
Nous ne t'oublions pas, Maria.
Vivent les femmes et les hommes féministes !
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Un bel hommage à Maria Schneider, "Ton regard est sombre" à lire ici...