C’est un havre de paix où chante un rossignol
perché joyeusement sur le bord du balcon,
où le soleil de la petite ville luit. (Vole !...)
C’est une petite cuisine qui mousse de rayons.
Une jeune mère, bouche ouverte, cheveux défaits,
et la nuque posée sur le doux marbre frais,
affalée sur une chaise, le bras lourd,
pâle dans cet univers rutilant qu’elle brique chaque jour.
Les pieds nus sur le sol carrelé, elle dort. Souriant comme
sourirait son enfant malade, elle fait un somme.
Pays des droits de l’homme, berce-la chaudement : elle a froid.
Les effluves du repas ne font pas frissonner sa narine.
Elle dort dans la lumière, une main sur la poitrine.
Tranquille, enfin. Elle a deux trous rouges au côté droit
et un mari dont elle fut la proie.
Bulle Dogue d'après Rimbaud... après les déclarations scandaleuses du nouveau ministre de la culture qui soutient avec un zèle inouï les textes d'Orelsan y compris la chanson Sale Pute et le compare carrément à Rimbaud.