«En 1994, l’association CORHUM et le Centre de Recherche Interdisciplinaire sur l’Humour (Université Paris 8) consacraient leur journée d’étude annuelle à la question de la différence sexuelle dans l’humour.» ... réflexion qui a été poursuivie par un groupe : ce bouquin est le fruit de leurs travaux.
En cherchant «humour féminin», «humour féministe» dans google, je suis tombée par hasard sur le site CORHUM et j’ai commandé ce bouquin ! Dès les premières pages, auteurE est féminisé, avec explication «si les femmes sont majeures, pourqui pas auteures ?» ça me plait ça ! Je ne peux pas résumer le bouquin ici ;o)
En fait le livre prend des exemples de femmes humoristes, ponctué de larges extraits de leurs oeuvres, et pour chacune explique :
- le contexte : époque, milieu social, continent, culture ... de Christine de Pizan à la caricaturiste algérienne Daïffa ...à Zouc, les Vamps, ou des romancières américaines ou allemandes ...
- les thèmes préférés : les stéréotypes, la double journée, les enfants, la religion, le rapport aux hommes et à la famille, la citoyenneté, l’amour, notre corps, les tâches domestiques, la quête d’identité ...
- les ressorts de l’humour : parodie, autodérision, sarcasme, inversion des rôles, comique d’accumulation, etc.
- la manière dont c’est reçu par les autres femmes, les lectrices, les spectatrices...
En cherchant «humour féminin», «humour féministe» dans google, je suis tombée par hasard sur le site CORHUM et j’ai commandé ce bouquin ! Dès les premières pages, auteurE est féminisé, avec explication «si les femmes sont majeures, pourqui pas auteures ?» ça me plait ça ! Je ne peux pas résumer le bouquin ici ;o)
En fait le livre prend des exemples de femmes humoristes, ponctué de larges extraits de leurs oeuvres, et pour chacune explique :
- le contexte : époque, milieu social, continent, culture ... de Christine de Pizan à la caricaturiste algérienne Daïffa ...à Zouc, les Vamps, ou des romancières américaines ou allemandes ...
- les thèmes préférés : les stéréotypes, la double journée, les enfants, la religion, le rapport aux hommes et à la famille, la citoyenneté, l’amour, notre corps, les tâches domestiques, la quête d’identité ...
- les ressorts de l’humour : parodie, autodérision, sarcasme, inversion des rôles, comique d’accumulation, etc.
- la manière dont c’est reçu par les autres femmes, les lectrices, les spectatrices...
QUELQUES EXTRAITS ...
> (à propos de la distinction entre humour féminin et humour féministe) : «Cette distinction ne semble pas toujours opératoire : l’auto-dérision, en dénonçant, sur un ton comique, les difficultés rencontrées par les femmes, atteint également l’idéologie de la société qui est à l’origine de ces maux subis. ... derrière le ton apparemment anodin, voire léger de certaines oeuvres comiques féminines, se cache une colère contenue et une volonté évidente de contester l’autorité qui s’apparente dans ce cas à la société patriarcale.
> (à propos de la connotation sexuelle du rire) «On pourrait paraphraser la fameuse formule ‘le rire est le propre de l’homme’ par ‘le sourire est le propre de la femme’». ... «Le rire étant suspect parce qu’il a partie liée avec le plaisir, sans parler de l’agressivité qui se manifeste quand on fait rire puisque l’on rit toujours aux dépens d’autrui, les femmes se sont rarement livrées à la pratique de l’écriture comique proprement dite.»
> «que peut-on souhaiter de mieux que les échos multipliés d’un grand rire féminin arrivent à ébranler quelques mythes fondateurs de notre société ?»
> «D’abord il a dû étudier - pour moi et les enfants - et puis il a dû travailler - pour moi et les enfants - et puis il a fait carrière - pour moi et les enfants - (...) Tout ce que fait Michael rayonne dans l’auréole dorée du sacrifice plein d’abnégation. Ce que je fais moi, jour après jour, est absolument sans importance.»
> ... l’humour que les femmes pratiquent quand elles sont entre elles, et qui renforce leur sentiment de solidarité face à une société dominée par les hommes ...
> (Algérie) Paradoxalement (montée des islamistes) ces années 1990 ont vu en Algérie un développement sans précédent de paroles féminines. Les femmes éprouvent un besoin irrépressible d’expression, qui prend des formes très diverses : roman, poésie, nouvelle, théâtre, arts plastiques, artisanat... Il y a comme une urgence à se dire dans cette situation de violence, de menace qui pèse sur leur devenir, leur place dans la société et sur leur intégrité physique. Question de survie : une jeune file qui écrit des poèmes m’a déclaré : ‘si je n’écris pas, je meurs !’» ... dans le lot des femmes choisissent de s’exprimer par l’humour. On peut les considérer comme des pionnières. (ex. dessin de la caricaturiste Daïffa)
“HUMORESQUES Armées d’humour ... Rires au féminin” (n° 11, janv. 2000), 218 pages, 13 euros renseignements sur le site de l’association CORHUM.