vendredi 1 avril 2016

et parfois elle cause chiffons... + Excellent communiqué HCE

Celles - ceux qui me connaissent savent que je m'habille comme un sac simplement.

Ma mère (née vers 1940) me racontait : pas le droit de couper ses cheveux, de porter des chemisiers sans manches, ou des pantalons (droit conquis, son père ayant compris l'utilité du pantalon quand elle grimpait sur l'échelle ou le tracteur...)

Quand je suis née, en ville (années 1960), je n'ai jamais compris pourquoi mais : cheveux super courts, pantalons + prénom mixte... j'ai vite goûté les joies du groupe (t'es un garçon ! t'es un garçon, ouh le garçon ! ...) et pressenti la question du genre dès la maternelle... Je rêve de rose, de danse et de tutus, mais la fantaisie est proscrite.

Vient le collège (années 1970), et les garçons qui regardent sous les jupes, harcèlement dans l'indifférence unanime des profs, des pions et du "dirlo"... (Par contre le chewing-gum c'est graaave) Solution : porter tous les jours une horrible culotte bouffante de gym SOUS les jupes ! Déjà le masculin jubile à dicter notre vêtement, notre comportement, nous évitons tel endroit de l'escalier, d'être devant eux, plus haut... Tout un symbole. 

Quelques années plus tard, au lycée (70'-80), ce ne sont plus que des jeans et autres pantalons. Puis des tuniques sur les jeans... etc etc. Parfois par goût. Souvent pour avoir la paix dans la rue.    

Jeune adulte, je fais de la gym en salle presque tous les jours, de la course à pied entre la Porte de Pantin et le 19e arrdt de Paris, les Buttes-Chaumont, en grand tee-shirt, pantalon de sport et casquette sur la tête. 

Depuis 20 ans c'est la nage. La semaine dernière, je cherche des accessoires chez Go sport et Decathlon en ligne. Puis je me dis : autant aller direct sur l'enseigne de natation ARENA. Et là, pffffff, des maillots intégraux (aussi appelés "burkini") estampillés "New" ! Je vérifie que j'ai bien coché "France". Oui oui, c'est bien l'interface française. Je connaissais l'existence de tels revêtements, mais Arena étant une marque surtout sportive, j'ai été déçue...
  
Je n'aurais pas parlé de la mésaventure Arena sans cet article sur Le Parisien avec Laurence Rossignol, ou ailleurs dans les médias. Pourtant il faut bien que ça soit dit. Il y a des critiques sur la forme* et surtout des soutiens sur le fond... Elle a osé parler, c'est utile et courageux.

Un article des Vigilantes à lire ICI... 
- EXCELLENT Communiqué de Danielle Bousquet, présidente du HCE (Haut Comité à l'Égalité entre les femmes et les hommes) À lire ICI...
- Lettres ouvertes d'associations féministes en soutien à Laurence Rossignol à LIRE ICI...

D'un autre côté, de la part de la France, Pays des "Droits de l'homme" SUR ces "Sales putes" de femmes (c'est le titre de ma note précédente, s'y reporter pour comprendre)... j'ai peu d'espoir. 

Encore une fois ne compter que sur soi... (ici les marques sont citées, si vous voulez les girl-cotter). On nous dit maintenant que tout ça "c'est pour le fric, y'a un marché". Ah bon c'est plus "pour Dieu" ? pffff... Quand un truc peut faire reculer nos droits, oh il coulisse "tout seul" ! Normal. C'est qu'il y en a des 'petites mains' (velues) pour la bichonner, la machine à broyer les femmes...   

(pour les questions sports et droits des femmes voir le site de la LIDF ou le "tag" Femmes et Sports tout en bas colonne de droite) 

* sur le mot "nègre", qui claque les oreilles... oui la langue française est raciste, on peut se corriger. Demander "droits humains" au lieu de "droits de l'homme" peut faire réfléchir aux autres dimensions d'une langue qui parle sans complexe des "idées noires" "tout blanc tout noir" "blanc comme neige" (pour innocent), une âme noire, le roman noir (pourquoi pas "policier") ?", etc. sans se poser de question, jusqu'au terme de "nègre". Bien qu'on entende les mots de négritude et d'art nègre aussi... Les mots sont importants.


Illustration (en haut de la note) : "Tenue modeste" masculine pour les prochains JO...
................................... POISSON d'AVRIL !