Hier soir je suis allée à la conférence-débat autour du livre "contre les publicités sexistes" (éd. L'Échappée) dont il est question ICI...
Comme
c'est en grande partie le sujet du blog j'étais particulièrement motivée... c'est toujours intéressant de se trouver ensemble, en synergie
contre le rouleau compresseur publicitaire ! J'ai noté quelques phrases
comme d'affirmer la vision "politique" de la publicité sexiste. C'est
même pire que la politique puisqu'on peut à peine critiquer la publicité
(sans passer pour une prude, extrémiste et débile profonde qui n'a pas
compris que 'ya plus grave ailleurs'). Il a été question de
l'environnement que nous crée artificiellement la publicité, et qui rend
acceptable les comportements sexistes, une banalisation de la
domination des femmes, érotisée, esthétisée. Une excellente raison de
militer donc ;o)...
J'ai
noté un truc dont je n'avais pas assez conscience : le caractère
UNILATÉRAL de la publicité notamment lorsqu'il s'agit "d'humour". Comme
expliquait une des auteures, c'est toute la différence entre une blague
sexiste dite au comptoir, à laquelle on peut répondre, et un humour
sexiste via une publicité massive et à sens unique. Il n'est pas
possible de lui répondre, ni pratiquement de l'éviter. Elle s'impose
unilatéralement à nous.
Et
ce que j'ai remarqué en tenant ce blog : si on répond à une publicité,
ici par l'humour, il se trouve régulièrement des gens, quand c'est une
femme, elle se vante de son genre, pour défendre cette publicité, comme
si c'était tabou de la remettre en question, et comme si la publicité
(des milliards d'euros pour nous abrutir) avait vraiment besoin d'être
défendue par une personne lambda. J'ai aussi participé au débat bien sûr
car j'aime le sujet.
La
salle était pleine, presque uniquement des femmes. Néanmoins, entre un
homme venu se branler au fond de la salle (dingue !), et 3 hommes dont
les interventions (illustration) ont fait tourner un bon morceau du
débat autour de leur petite personne, j'avais envie de leur dire "ben
agissez" ! Franchement leur présence était bien lourdaude. Sinon je ne
regrette pas d'y être allée et j'ai acheté le bouquin dont je pourrai
reparler ;o)