Le rassemblement devant le Bataclan 50 bld Voltaire Paris 11e était prévu à 18 h 30, le spectacle d'Orelsan commençait à 19 h 30.
Nous nous sommes retrouvées à la terrasse couverte d'un café jouxtant la salle il n'était pas encore 18 heures. Devant la salle du Bataclan, derrière des barrières métalliques, quelques jeunes attendaient déjà.
Le temps était lourd et électrique dans Paris et nous avons assisté à une pluie d'orage torrentielle pendant plus d'une demie heure ! Les jeunes qui attendaient pour entrer voir Orelsan ont été laissés à poireauter sur le trottoir tout ce temps sous la pluie diluvienne.
Comment envisager une manif dans de telles conditions ? A l'abri en terrasse, on parlait déjà séchage de banderole ...
Petit à petit des manifestant-es sont arrivées. Avec une militante de SOS Homophobie, nous avons vécu cette pluie comme un symbole, celui d'un prodigieux ras-le-bol qui monte et qui éclate comme cet orage, celui des violences et des discriminations, des humiliations et du sang, à laver.
La pluie s'est arrêtée totalement à l'heure prévue du rassemblement et nous avons pu sortir nos banderoles et nos "sucettes" (pancartes) avec une température assez douce et pas de vent, ce qui est appréciable.
En plus de nos banderoles « Le féminisme n’a jamais tué personne, le machisme tue tous les jours », il y avait celle d'ECVF (Elu-es contre les Violences faites aux Femmes), également une immense banderole pour la Loi Cadre contre les Violences, des pancartes reprenant les paroles d'Orelsan, des commentaires féministes, les rappels de chiffres des agressions sexistes, des assoc comme le Gams, des militantes de Femmes Solidaires.
Notre rassemblement s'est donc organisé comme prévu devant le Bataclan, le long du trottoir, laissant le passage des riverains, mais bien visibles du public qui attendait pour entrer, et permettant une communication avec les jeunes, majoritairement des garçons. La direction du Bataclan n'a pas accédé à la demande du Collectif National pour les Droits des Femmes (CNDF) d'un temps de parole avant le concert.
Nous étions une centaine de manifestant-es.
Maxime, de l'Association Pulsart (présente à Rennes et maintenant mise en demeure ainsi que 4 autres par l'avocat d'Orelsan) était là, avec un porte voix. Pendant que les jeunes attendaient puis entraient, il a commencé à parler, pédagogique, avec les paroles des chansons d'Orelsan et puis la réalité des violences aux femmes. Quelques-uns du public ont fait des boules de papier avec des tracts et des publicités et les lui ont lancés, ainsi que sur nous, ont fait des gestes obscènes. Puis, comme Maxime poursuivait, impassible, calme et déterminé, il a été écouté, un dialogue s'est souvent engagé entre des militant-es et les jeunes.
Nous avons scandé longtemps “RACISME-SEXISME MÊME COMBAT !”, qui a eu un franc succès et a eu un écho auprès des jeunes, je crois que là il s'est passé quelque chose et que certains ont "compris".
J'ai aperçu Isabelle, animatrice du blog "du rose dans le gris", qui met sur pied actuellement un site où l'info sera vraiment paritaire, l'animatrice du blog MHF était là aussi, sous une banderole, j'ai eu le plaisir de rencontrer et de parler avec Corinne du blog "tout pour elles" et avec une militante de l'action "Femmes en Résistance", Fanchette qui tient le blog des "Violences et Meurtres de femmes par le machisme", et Alice du blog "Alice in wonder Danemark" ;o)
Nous sommes restées jusqu'au bout, au moment où les organisatrices responsables nous ont signifié que le rassemblement allait se disperser, vers 20 h 30 ;o)
Un petit camescope familial mis dans de bonnes mains, coucou et grand merci Sophie ;o) a permis de saisir des images de notre rassemblement, nous travaillons à son montage.
Merci des pensées solidaires que vous avez pu avoir et qui nous ont accompagnées !